INTERVIEW. Après "C à vous" sur France 5, le journaliste nordiste Maxime Switek présente une émission d'actu sur BFM TV

Chroniqueur pour C à Vous sur France 5, ancien d'Europe 1, le journaliste originaire de Villeneuve d'Ascq dans la métropole lilloise a décidé de quitter France Télévisions ("en très bon termes") pour rejoindre BFM TV et présenter une émission d'actualité de 2 heures, "22h max", du lundi au jeudi.

►Comment se passe votre intégration à BFM TV ?
Ça va, je suis bien accueilli. J'ai eu une semaine pour prendre mes marques. J'ai débarqué lundi 17 août matin, il a fallu gérer les badges, les formations aux logiciels spécifiques et autres réjouissances quand on arrive dans une nouvelle entreprise. J'ai commencé évidemment par me perdre dans ces locaux immenses ! (Rires) En fin de semaine, on a fait les photos de rentrée, c'est toujours ludique. Et puis j'étais à fond pour tout préparer, et on y est : on est prêt. Ce soir dès 22 heures, je serai à l'antenne en direct jusqu'à minuit, pour une émission de décryptage de l'actualité. Bruce Toussaint, lui, prend la tranche 9h/12h. Et c'est Emilie Tran Nguyen qui prend ma place à "C à Vous", et présentera la rubrique "5 sur 5", tout en gardant les commandes du 12/13 de France 3.

►Est-ce BFM TV qui est venu vous débaucher, ou vous qui cherchiez à quitter France 5 ?
J'ai une longue histoire avec BFM TV. Plusieurs fois, ces dix dernières années, des dirigeants sont venus me proposer des choses. Ce n'était jamais le bon moment, ou les propositions ne me correspondaient pas. La dernière tentative était la bonne ! Cette fois, les planètes étaient alignées. Bien sûr, j'étais heureux dans ce que je faisais, on s'est quittés en bons termes avec l'équipe, Anne-Elisabeth Lemoine évidemment, et en particulier avec Pierre [Lescure], mon voisin de bureau - et plus que ça. Mais j'avais besoin d'autre chose. Et quand on est démarché par la première chaîne info de France, on réfléchit sérieusement.
 
►Qu'est-ce qui vous a séduit dans le projet ?
J'ai vécu sept années incroyables à C à Vous. J'avais l'envie de découvertes, de nouvelles aventures, de choses différentes, et même je dirais d'apprendre quelque chose de nouveau. Dans ce métier, on peut toujours apprendre, même si bien sûr ça reste du journalisme. J'avais envie je crois de me mettre en danger. Porter une tranche d'info de deux heures, ce n'est pas faire une chronique d'un quart d'heure. Marc-Olivier Fogiel [directeur général de BFM TV] est arrivé avec cette proposition que je ne pouvais pas refuser. Son idée, c'est de mieux incarner les tranches, que l'antenne soit plus lisible. Et me voilà dans cette nouvelle aventure.
 
►Quel est le principe de l'émission ?
L'émission s'appelle "22h max". C'est un jeu de mots ! (Rires). On sera en direct du lundi au jeudi. Ce sera deux heures d'info c'est évident. C'est l'ADN-même de la chaîne. Vous voulez savoir ce qui se passe dans l'actualité, vous allumez la télé, vous savez. La petite nuance du soir c'est qu'on va pouvoir prendre un peu plus de distance pour décrypter, comprendre, analyser, trier les images.

►Et vous serez bien entouré !
Oui, j'aurai autour de moi une équipe de chroniqueurs. D'abord, l'éditorialiste politique Bruno Jeudy, également rédacteur en chef à Paris Match sera là tous les soirs, accompagné d'une éditorialiste femme, différente chaque soir. Il y aura Géraldine Woessner (Le Point, Europe 1), Isabelle Saporta, en éditorialiste écolo, Nora Hamadi, spécialiste des questions européennes, et Solange Bied-Charreton, de Valeurs actuelles.

Et puis chaque soir, Sonia Carneiro, venue de RCM Sport, va faire une mini-enquête de 4-5 minutes et répondre à une question qui se sera imposée dans l'actu, pas forcément à la Une.

►C'est-à-dire ?
Concrètement, ça consiste à faire un petit pas de côté par rapport à l'actu. Par exemple quand la ministre de la Culture Roselyne Bachelot annonce que le Puy-du-Fou n'a bénéficié d'aucun passe-droit, que les autres n'ont pas demandé de dérogation, eh bien nous on va aller vérifier ça. Voir si vraiment personne n'a demandé de dérogation dans le monde du spectacle. Ou imaginons, Donald Trump fait un discours. Ce sera mis en Une, le discours sera décrypté, mais nous on s'intéressera peut-être à la personne qui était à côté de lui pendant tout le discours... Qui est-elle ? Pourquoi était-elle là ? Le mot-clé pour moi, c'est la pédagogie. J'insiste là-dessus.

Le mot-clé, c'est la pédagogie

Maxime Switek, journaliste


►C'est donc une émission de journalistes.
De vrais journalistes, oui, dont le rôle sera d'amener des repères à tout le monde. Pour que chacun puisse se faire une opinion. Encore une fois, on en revient à la pédagogie. Le pugilat, on ne voit plus que ça, ça ne sert à rien. On sort rincé des débats, ce n'est pas le but !

►Heureux de devenir maître de cérémonie ?
Je vous dirai ça ce soir ! (Rires) C'est un rôle que j'ai déjà pas mal eu à la radio, à Europe, mais jamais à la télé. C'est un rôle d'animateur d'équipe que j'aime bien. Faire qu'il se passe quelque chose autour de la table, une alchimie, avec les gens qui sont là, au service des téléspectateurs et de l'image. J'ai tendance à être dans l'empathie et le sourire. Le but, c'est d'amener une ambiance sympa en plateau, les jours où on peut se le permettre bien sûr !

►Ce n'est pas une émission de divertissement, ça reste de l'actu pure ?
Comme je l'ai dit, c'est l'ADN de BFM TV. Toutes les demi-heures, en plus de gérer les débats, je présenterai un journal ou un flash info.

►Ah oui, ça va en faire, du boulot ! Et vous comptez vous reposer quand ?
L'émission sera en live du lundi au jeudi, il me reste donc vendredi, samedi et dimanche pour profiter de mon petit garçon de six ans, mais aussi pour revenir à mes racines nordistes. Je suis né à Seclin, dans la métropole lilloise et j'ai longtemps vécu à Villeneuve d'Ascq, où réside toujours ma mère.
 

►Vous dites souvent que vous restez très attaché à la région des Hauts-de-France !
C'est vrai. On m'avait d'ailleurs posé la question dans l'émission "Vous êtes formidables", et je le reconnais volontiers. Je suis né à Seclin, mais je n'y suis pas resté longtemps. Ma ville de cœur, celle où j'ai vécu, et où réside toujours ma mère, c'est Villeneuve d'Ascq.

►Elle est fière ?
Elle est flippée pour son fils ! Mais fière, ça oui, toujours.
 
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