Lunel rassemblé pour mieux "vivre ensemble" après la mort de 8 djihadistes

Environ 600 habitants de Lunel, dans l'Hérault, se sont réunis dimanche autour d'animations sur le thème du "vivre ensemble", après plusieurs mois de tensions liées au départ en Syrie de plusieurs jeunes Lunellois jihadistes, dont 8 sont morts.

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"Après les départs en Syrie et la mort de plusieurs jeunes, la méfiance s'est installée. On a voulu se mobiliser pour un évènement plus léger, et dire, on arrête de se diviser et on vit ensemble, au moins le temps d'une journée", a indiqué à l'AFP l'initiateur du mouvement Tahar Aquarmi.

Cet éducateur de rue a mobilisé une trentaine d'associations lunelloises. "On participe à ce rassemblement pour dire que nous ne sommes pas d'accord avec les départs en Syrie", a indiqué Abdelkader Serdoun, membre du bureau de l'association des musulmans de Lunel, dont l'équipe, entièrement renouvelée au mois de janvier à la demande de la préfecture, se dit "très attentive à la radicalisation des jeunes".

Ceux qui sont partis là-bas ont appelé tous leurs copains pour dire qu'ils vivaient dans des palaces, qu'ils avaient plusieurs femmes, pour les inciter à les rejoindre. Ils racontaient n'importe quoi", a expliqué Abdelkader Serdoun, ajoutant "j'ai moi-même eu très peur pour mon fils, que certains ont essayé d'embrigader".


Depuis 2013, une vingtaine de jeunes Lunellois sont partis combattre en Syrie.

Huit d'entre eux sont morts, selon le député socialiste Patrick Vignal, qui était également présent au  rassemblement. "Avec cette manifestation, on veut montrer une image positive de la ville, mais il ne faut pas se leurrer, on parlera encore de Lunel, parce qu'il y aura encore des morts. C'est un ticket sans retour", a déclaré Patrick Vignal à l'AFP.

Le dernier décès remonterait au 19 mai. Il s'agirait d'un Lunellois d'une vingtaine d'années dont la mort avait été annoncée sur les réseaux sociaux par ses frères et soeurs, sans être à ce jour confirmée par les autorités.

"Il faut que Lunel se reconstruise sur les cendres de ces morts", souffle Amina, 42 ans. Cette habitante du quartier de la Roquette où s'est tenu le rassemblement à déploré l'absence de Claude Arnaud, le maire de Lunel (DVD) qui "il n'a même pas daigné se déplacer", regrette-t-elle.
Contacté par l'AFP, le directeur de cabinet du maire a fait savoir que l'élu s'était "fait représenter par deux adjoints".
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