Dominique Reynié, le seul candidat Les Républicains en France arrivé en troisième position qui maintient sa liste au second tour des régionales face au FN en tête en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, a jugé, ce lundi, que "le front républicain était une erreur historique".
"Ni fusion, ni retrait"
"Je ne suis pas du côté des appareils, je suis du côté des électeurs. Je l'ai toujours dit : ni fusion, ni retrait. Nous portons un projet", a-t-il tweeté lundi.
"Ni ceux qui ont tout raté, ni ceux qui veulent tout casser", selon un autre tweet du candidat de droite/centre en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
"Le front républicain, une erreur historique"
A Europe 1 lundi, Dominique Reynié a déclaré que "le front républicain est une erreur historique : c'est une ligne que j'ai théorisée au moment de l'affaire du Doubs", quand en février 2015, le candidat PS d'une législative partielle l'avait emporté face à une candidate FN à la faveur d'un front républicain.
"Voir le FN à l'épreuve du pouvoir"
"Les électeurs ont la liberté de voter" (...) s'ils veulent que ce parti gouverne dans leur région (...) c'est leur choix", a poursuivi M. Reynié. Le politologue a précisé que sa position était la même s'agissant du retrait du PS dans le Nord-Pas-de Calais et Paca, pour faire barrage respectivement à Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen. Il a ajouté qu'il aimerait voir le parti d'extrême droite à l'épreuve du pouvoir.
Reynié suit Sarkozy
Dominique Reynié a annoncé dès dimanche soir le maintien de sa liste LR-UDI-Modem-CPNT qui a recueilli 18,84% des suffrages, à 13 points derrière le FN et 6 derrière la liste PS-PRG. La décision de Dominique Reynié est conforme à la ligne du chef du parti LR Nicolas Sarkozy, qui s'est prononcé pour "ni fusion ni retrait" au second tour. Seuls Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Pierre Raffarin ont demandé le retrait de la liste de Dominique Reynié.