Chaque année des enfants de réfugiés espagnols organisent les chemins de la retirade pour comémorer l'exil de leurs grands-parents. Aujourd'hui rassemblés devant le centre de rétention administrative de Rivesaltes ils font un lien avec la crise migratoire et le destin de leurs ancêtres.
Comme chaque année, enfants et petits enfants de Républicains espagnols de l’association FRREEE ont commémoré la retirade : l’exil de 500 000 réfugiés espagnols qui fuyaient le franquisme en février 1939. La plupart ont été enfermés dans des camps, à Argelès ou Rivesaltes, notamment.
"On se dit que rien n'a changé"
Les membres de FREEE, en partenariat avec la Cimade, ont décidé cette année de se regrouper à Rivesaltes, devant le centre de rétention administrative, pour faire le lien entre leurs parents et la crise migratoire actuelle : « Quand on voit les images de Calais et les première tentes tendues sur le camp d’Argelès, on se dit que rien n’a changé », déplore Rosy Godet, Présidente de FFREEE, Association des enfants de républicains.
Chaque année des enfants de réfugiés espagnols organisent les chemins de la retirade pour comémorer l'exil de leurs grands-parents. Aujourd'hui rassemblés devant le centre de rétention administrative de Rivesaltes ils font un lien avec la crise migratoire et le destin de leurs ancêtres.
Reportage : A. Cheron et F. Savineau
Le centre de Rivesaltes n’a pas été choisi au hasard par ces manifestants : « c’était fondamental d’aller sur le lieu emblématique de l’enferment de gens innocents, explique Sonia Marzo, membre de FFREEE, parce qu’on enferme des gens qui fuient la guerre ou qui ne peuvent plus vivre chez eux. On ne peut que s’identifier. »
La plupart des enfants de la retirade se sentent encore aujourd’hui héritiers de l’éphémère République espagnole qui revendiquait des valeurs comme la liberté et la fraternité.