L’hiver très doux semble provoquer une augmentation du nombre de tiques dans la nature. Leur morsure peut avoir des conséquences importantes avec la transmission de la maladie de Lyme.
Les tiques, ce sont ces petits acariens posés sur un brin d’herbe, qui attendent de s’accrocher à notre peau à l’occasion par exemple d’une balade en forêt…
Leur morsure n’est pas anodine : elle transmet une bactérie nommée « Borrelia », à l’origine de la maladie de Lyme. C’est une maladie infectieuse qui tient son nom de la ville américaine où elle a été identifiée dans les années 70.
Plaque rouge circulaire
Les symptômes :- au premier stade, une plaque rouge circulaire peut apparaître et s’étendre. C’est un « érythème migrant ».
- des mois après la morsure, des symptômes très divers peuvent apparaître : fatigue, maux de tête, paralysie…
Si rien n’est fait, ces symptômes peuvent persister, disparaitre et revenir.
Débat
100 médecins viennent de signer une pétition destinée au gouvernement et parlant d’une « urgence ».Selon eux, la maladie est mal diagnostiquée, et pas assez prise en charge par la sécurité sociale.
Ils demandent des "financements publics pour améliorer les tests de diagnostic", ou encore "la prise en compte de la détresse morale majeure mais aussi socio-professionnelle de ces patients en errance diagnostique pendant plusieurs mois ou années".
Et en Limousin ?
Parmi les signataires de cette pétition, un médecin généraliste d’Ambazac, en Haute-Vienne.Contacté par téléphone, il nous confirme sa préoccupation : parmi ses patients, il constate d’habitude 2 cas de maladie de Lyme par an. Rien qu’en juin 2016, il en a diagnostiqué 15. Ce n’est évidemment pas une étude épidémiologique, mais ce chiffre pourrait illustrer une tendance préoccupante.
Prévention
Des habitudes simples peuvent permettre d’éviter d’attraper la maladie :- porter des chaussettes et des pantalons lors des balades dans la nature ;
- inspecter son corps en rentrant à la recherche de tiques sans utiliser ses ongles, pour ne pas casser la tête de la bête, ce qui empêcherait de l’extraire.
- utiliser un « tire-tique », que l’on trouve facilement en pharmacie.
En cas d’apparition de symptômes, il faut évidemment consulter son médecin.