Le parquet a requis mercredi 9 octobre 2013 la peine maximale encourue, soit dix ans d'emprisonnement, à l'encontre de 10 des 27 Roms de Croatie jugés à Nancy.
Selon nos confrères de l'AFP, le représentant du ministère public Grégory Weil a décrit "un système basé sur la violence" et dénoncé la "lâcheté" et la "cupidité" des prévenus, accusés d'avoir forcé des enfants à commettre des cambriolages en série dans l'est de la France, mais aussi en Belgique ou en Allemagne.
La relaxe a été requise envers une prévenue et des peines allant de trois mois de prison avec sursis à huit ans de prison ferme pour les autres.
Le procès de ces 27 prévenus, âgés de 19 à 55 ans, s'est ouvert le 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Nancy.
Ils encourent dix ans de prison pour association de malfaiteurs et complicité dans une centaine de vols, commis en 2011 par leurs enfants en France, en Allemagne et en Belgique, pour un préjudice de plusieurs millions d'euros.
Retour sur l'organisation
L'enquête a mis au jour une organisation dirigée par des chefs de clan, aidés de capitaines, lieutenants et de leurs enfants, âgés d'une dizaine d'années, exécutants des cambriolages. Elle a également établi que ce réseau se livrait à la traite d'êtres humains, délit pour lequel plusieurs prévenus sont poursuivis, dans le cadre "d'achats" d'épouses, parfois pour 180.000 euros.Grégory Weil a retenu l'ensemble des charges qui pesaient contre eux, conclut l'AFP.
L'institution du mariage rom a été détournée, dévoyée, a dénoncé le vice-procureur, pour qui les traditionnelles dots étaient d'un prix exorbitant, au-delà de la coutume. Il a ajouté qu'il ne faudra pas prendre le dangereux chemin du relativisme, voire du déterminisme culturel, pour justifier ces faits.
Tout au long du procès, les prévenus ont nié en bloc toutes ces accusations.
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