Jugement dans l' affaire Guy Bedos - Nadine Morano : Guy Bedos relaxé

Le tribunal correctionnel de Nancy a rendu son jugement lundi 14 septembre 2015 dans l'affaire Morano-Bedos : l'humoriste est relaxé.

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Guy Bedos a été relaxé lundi 14 septembre 2015 par le tribunal correctionnel de Nancy dans l'affaire d'injures qui l'opposait à Nadine Morano.

L'humoriste était poursuivi pour avoir notamment traité l'élue lorraine de "conne".
Le tribunal a estimé qu'il était resté dans "la loi du genre" en tant qu'humoriste, et qu'il n'avait "pas dépassé ses outrances habituelles" lorsqu'il avait copieusement insulté l'élue lors d'un spectacle à Toul (Meurthe-et-Moselle) en 2013.


Les faits


L'humoriste Guy Bedos, poursuivi pour avoir notamment traité l'eurodéputée (Les Républicains) Nadine Morano de "conne" lors d'un spectacle, a été relaxé lundi par le tribunal correctionnel de Nancy.

Le tribunal a estimé qu'il était resté dans "la loi du genre" en tant qu'humoriste, et qu'il n'avait "pas dépassé ses outrances habituelles", lorsqu'il avait copieusement insulté l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy, en octobre 2013 devant 1.300 spectateurs à Toul (Meurthe-et-Moselle).

"Nadine Morano a été élue ici à Toul? Vous l'avez échappée belle! On m'avait promis qu'elle serait là... Quelle conne!" avait notamment lancé l'artiste sur scène, entre autres injures à l'intention de l'élue.

L'humoriste était resté "dans son registre habituel", a tranché le tribunal, dans une décision que l'avocat de Mme Morano, Me Alain Behr, envisage de contester en appel.

A l'audience, le 7 septembre, le procureur Pierre Kahn avait pour sa part estimé que "la limite (avait) été franchie" lors de ce spectacle. Ces poursuites pour "injure publique" étaient passibles d'une amende maximale de 12.000 euros.

Guy Bedos et Nadine Morano s'étaient croisés à l'audience, mais cette dernière avait refusé de serrer la main que lui tendait l'humoriste, en arguant qu'ils n'étaient "pas au théâtre".

Guy Bedos avait récusé toute misogynie, tandis que l'élue l'accusait de lui vouer une "animosité personnelle".

Bedos récidive


Samedi dernier, dans dans l'émission "On n'est pas couché" sur France 2, Guy Bedos avait renouvelé ses injures contre l'eurodéputée.

Celle-ci lui réclamait 15.000 euros de dommages et intérêts, qu'elle souhaitait verser à des associations de lutte contre les violences faites aux femmes.

"Pas un mot, ni pour ni contre Nadine Morano. Elle est trop chère. J'aurai le jugement lundi, d'ici là, je me tais", avait dans un premier temps répondu Guy Bedos à Laurent Ruquier, avant de s'emporter une nouvelle fois.

"15.000 euros quand même! 15.000 euros! ça ne va pas non? Conne !" avait-il dit, en suscitant des rires dans le public.

"Nous sommes tous très contents, Guy Bedos le premier, de cette décision qui n'est, cela dit, pas très surprenante", a déclaré Me Benjamin Domange, l'un des conseils parisiens de M. Bedos.

"Il s'agissait d'un sketch sur scène concernant une personne publique. Il n'y avait ni atteinte à la vie privée ni intention de nuire. Le tribunal a rappelé cela en se référant à la loi du genre", a-t-il expliqué.

"Je pense que Mme Morano interjettera appel de cette décision", a fait savoir, de son côté, Me Alain Behr, l'un des conseils nancéiens de l'ancienne ministre,"car elle considère que M. Bedos a dépassé les limites et qu'il s'est moqué d'elle".

Plus d'informations dans votre prochaine édition du 19/20 Lorraine.

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