"Pays de race blanche" : les propos de Morano condamnés par la classe politique

A Droite comme à Gauche les paroles de l'eurodéputée Nadine Morano (Les Républicains), qui a parlé samedi 26 septembre 2015 de "la France, un pays de race blanche", ont suscité une importante polémique. Mais elle reste tête de liste LR-UDI des Régionales en Meurthe-et-Moselle.

Même si une pétition a été lancée pour demander qu'elle soit suspendue du parti sarkozyste et retirée de la Liste LR-UDI en Meurthe-et-Moselle pour les régionales de 2015, à priori aucune sanction n'est prévue contre Nadine Morano (Les Républicains).

Et si ses soutiens se font nombreux, notamment en commentaires sur la page Facebook de France 3 Lorraine, la député européenne et candidate à la primaire à droite en vue de l'élection présidentielle de 2017 reste sévèrement critiquée à Droite comme à Gauche. En cause, ses propos samedi 26 septembre 2015 "la France, un pays de race blanche" dans une émission de divertissement diffusée sur France 2. Son propre parti l'a désavoué par la voix de son porte-parole :


Désaveu également de la part de l'élue sarkozyste nancéienne Valérie Debord (Les Républicains) :

Sur le plateau de l'émission "On n'est pas couché" de France 2, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a déclaré que, "pour qu'il y ait une cohésion nationale, il faut garder un équilibre dans le pays, c'est-à-dire sa majorité culturelle". "Nous sommes un pays judéo-chrétien, le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères", a-t-elle ajouté. "J'ai envie que la France reste la France et je n'ai pas envie que la France devienne musulmane", a-t-elle poursuivi.

"La France est un pays à majorité de race blanche, judéo-chrétien et qui, dans son ouverture universelle, c'est sa grandeur (...) a accueilli des personnes venant d'autres pays", a encore dit celle qui compte être candidate à la primaire de la droite et du centre en vue de 2017.

Face à des réactions choquées sur le plateau de l'émission, Mme Morano a rétorqué entre autres que le mot race était "dans le dictionnaire", mais a récusé tout encouragement au racisme.

Juppé : "Une citation de de Gaulle sortie de son contexte"

"La notion de race ne me paraît pas quelque-chose d'acceptable", a réagi lundi 28 septembre 2015 le maire de Bordeaux, Alain Juppé (Les Républicains), lors d'un point de presse.

"La nation ne se définit pas par une race, je l'ai écrit maintes fois, et je continue à penser que la plus belle définition de ce qu'est une nation, de ce qu'est une patrie, c'est celle qu'Ernest Renan (dans son discours Qu'est-ce qu'une Nation, NDLR) a donné au 19e siècle: le lieu du vivre ensemble (...), des valeurs communes, un projet commun, un bien commun, une vision commune de l'avenir." Alain Juppé.

Pour l'ancien Premier ministre, Nadine Morano a "sorti une citation du général de Gaulle qui avait été faite dans un contexte radicalement différent", celui de l'indépendance de l'Algérie. Il s'agissait de savoir si on allait intégrer à la nation française les 10 ou 15 millions de musulmans de l'Algérie. Ce n'est pas en courant derrière le Front national que l'on arrivera à le dépasser, c'est en marquant notre différence", a précisé le candidat à la primaire à droite pour la présidentielle de 2017, dénonçant de la part de Nadine Morano une "stratégie vouée à l'échec".

 

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