A Onet-le-Château, les négociations entre syndicats et direction de Bosch sont au point mort après l'annonce du plan de 117 suppressions d'emplois et de mesures budgétaires rigoureuses. Ce matin, l'usine est bloquée.
Début février, la direction de l'équipementier automobile Bosch a annoncé la suppression 117 emplois dans son usine près de Rodez. En complément, il veut faire travailler davantage son personnel d'ici à 2015.
Après des négociations qui n'avancent guère, les salariés en colère ont brûlé des palettes devant leur entreprise ce matin. Ils sont majoritairement en grève et ont bloqué l'usine qui emploie 1 700 personnes. C'est la première fois que cette entreprise est à ce point bloquée, avec 200 à 300 personnes devant les portes. Le site est fermé depuis ce matin.
Bosch est une des plus importantes usines en France dans ce domaine et la plus grande société de l'Aveyron.
On y fabrique par exemple des injecteurs pompes pour moteur diesel, des bougies de préchauffage... Mais le marché, de plus en plus concurrentiel et la crise qui frappe de plein fouet le marché automobile comme le groupe PSA - Citroen qui a perdu 5 milliards d'euros, ne joue pas en faveur des usines de production de la filière. Renault reste financièrement dans le vert mais ses bénéfices fondent.
La direction allemande propose aussi de moderniser une partie de la chaîne de production mais de réduire les coûts fixes.
Déjà en mai 2010, l'entreprise aveyronnaise avait accompagné un plan de départ en pré-retraite de 160 personnes. Puis une mesure de chômage technique prévu jusqu'à la fin 2010 avait été suspendue en septembre, plus vite que prévue. Cette fois, la conjoncture étant très défavorable aux sous-traitants automobiles, l'entreprise réputée "encadrante" pour ses salariés mise sur son plan de restructuration en cours pour tenir bon et rebondir.