Ouverture d'une information judiciaire après la mort d'un enfant opéré des amygdales à Toulouse

INFO FRANCE 3 MIDI-PYRENEES - Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour recherche des causes de la mort après le décès du petit Aymen, 21 mois, et la plainte de ses parents. L'enfant, venu se faire opérer des amygdales à l'hôpital Pierre-Paul Riquet, est décédé après l'opération.

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Y a-t-il eu faute ou négligence dans le suivi post-opératoire du petit Aymen, 21 mois, mort le 7 février dernier, après une banale opération des amygdales ? Avant de tenter de faire la lumière sur les responsabilité dans ce drame, le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, a indiqué à France 3 Midi-Pyrénées qu'il "souhaite d'abord savoir ce qui a causé la mort de l'enfant" et a donc décidé de l'ouverture d'une information judiciaire "pour recherche des causes de la mort". 

"Je ne préjuge pas d'une faute, a expliqué le procureur. C'est possible. Mais je veux d'abord savoir de quoi il est mort. Et s'il s'avère qu'il y a eu faute ou erreur médicale je clôterai l'information judiciaire pour recherche des causes de la mort et j'en ouvrirai une autre pour homicide involontaire". 

L'ouverture de cette information judiciaire fait suite à la plainte pour "homicide involontaire" déposée par les parents du petit garçon. De son côté, le CHU de Toulouse a fait savoir que l'enfant avait "présenté des complications chirurgicales et anesthésiques graves" après l'intervention et que l'équipe médicale et soignante était "bien évidemment extrêmement touchée" par son décès. Mais la direction n'a pas souhaité "commenter les informations
diffusées par voie de presse"
dans la matinée, qui relèvent, selon elle, "du secret médical".

"En l'état actuel de nos informations, il n'y a eu ni faute médicale ni faute d'organisation de la prise en charge", a cependant assuré le directeur général adjoint du CHU, Eric Dupeyron, selon lequel "les équipes spécialisées pour des enfants en ORL (otorhinolaryngologie) qui sont intervenues étaient en
nombre et en qualité tout à fait adaptées"
.

Selon le récit des parents, l'amygdalectomie a eu lieu le 3 février à l'hôpital Pierre-Paul Riquet mais l'enfant a ensuite saigné abondamment par le nez et la bouche, pendant plus d'1H30 sans qu'"aucune décision ne soit prise". Le bébé a ensuite été reconduit précipitamment au bloc opératoire, selon l'avocat de la famille.

"On a expliqué aux parents (...) que leur fils dormait avant que les pratriciens reconnaissent, au vu des protestations de la maman, que l'enfant était dans le coma, tout en indiquant que ce coma était volontaire et uniquement destiné à faire en sorte que l'enfant se repose", a accusé Maître Courtois, qui avance que l'équipe savait que l'enfant était "cliniquement mort".

Transféré dans le service de réanimation de l'hôpital des enfants du CHU de Toulouse, le bébé a été déclaré mort quatre jours plus tard, ses parents ayant accepté l'arrêt des machines. Le jeune couple -dont c'était le premier enfant- affirme par la voix de son avocat qu'"aucune réponse" ne lui a été apportée sur la cause de l'importante hémorragie qui aurait provoqué un long arrêt cardiaque et des séquelles irréversibles au cerveau.

Me Courtois affirme que l'hôpital "ne leur a même pas proposé de soutien psychologique". Dans son communiqué, le CHU conteste formellement ce récit et assure au contraire que les équipes "ont veillé à ce que toutes les informations et explications soient données à la famille", notamment par le chirurgien ORL.
L'établissement public fait valoir que des "explications détaillées" ont été fournies aux parents au lendemain de l'intervention et qu'un "médiateur de soins" leur a "proposé de les accompagner dans ce moment particulièrement douloureux".

Une enquête administrative - obligatoire en cas de décès - est en cours, sous le contrôle de l'Agence régionale de santé, extérieure au
CHU, et va "reprendre, minute par minute, tous les éléments".

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