Les négociations entre la direction du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de la Haute-Garonne et les syndicats permettront-t-elles de mettre fin à un conflit qui dure depuis 39 jours ? La CGT en doute. Un protocole de sortie de grève va être soumis au vote.
Une nouvelle session de 5 heures de négociations jeudi matin entre les syndicats de pompiers et la direction du SDIS a accouché d'un protocole sur le temps de travail qui prévoit le passage de 94 à 92 astreintes de 24 heures par an pour les pompiers du département de la Haute-Garonne.
Ce protocole sera soumis dans les jours qui viennent au vote des 600 pompiers professionnels du département. Mais déjà, la CGT parle de "déception". Son secrétaire Christophe Brunet regrette d'avoir "l'impression de négocier avec des marchands de tapis". "Sur une garde de 24 heures, explique-t-il, on est payé 17 heures 09. On nous dit que c'est parce-que nous ne sommes pas productifs pendant toute la période de la garde. C'est une nouveauté : les pompiers doivent maintenant être productifs".
Les pompiers de Haute-Garonne, qui observent une grève d'une heure tous les jours depuis le 6 novembre, souhaitent, selon leur délégué CGT, "un accord viable", qui permette de "sortir du conflit la tête haute". Ils réclament notamment le paiement de toutes les heures effectuées. Selon la CGT, ils ont une rémunération limitée à 1 607 heures pour 2 256 heures travaillées.
La direction du SDIS 31 fait de son côté la distinction entre temps d'astreinte et temps de travail pour justifier cet écart de rémunération