Le politologue clermontois Mathias Bernard analyse les résultats du premier tour des élections municipales sur lesquelles a pesé l'ombre de l'épidémie du Covid-19. 

À l'issue du premier tour des municipales marqué en Auvergne, comme partout en France, par une forte baisse de la participation électorale, le politologue Mathias Bernard analyse les résultats.
 

Le premier tour du scrutin des municipales a été marqué par une abstention record. Est-ce le principal élément à retenir de ce premier tour ?

Mathias Bernard
: "Il y a une abstention record qui est très inhabituelle pour des élections municipales, car c'est habituellement un scrutin marqué par une forte participation dans la vie politique française. L'autre élément à retenir, c'est qu'environ un quart de cette abstention est probablement lié au coronavirus. L'abstention a été beaucoup plus forte en ville en campagne, car les gens se côtoient évidemment davantage dans les villes et ils ont craint de se rendre dans les bureaux de vote. L'incertitude qui pèse sur le second tour des municipales a peut-être aussi découragé des électeurs de se rendre dans les urnes.
 

En Auvergne, les maires sortants arrivent en tête dans de nombreuses villes. Comment l'analyser ?

Les municipales sont un scrutin où les maires sortants réalisent habituellement de bons scores. Il y a aussi sans doute un impact de la situation de crise qui a bénéficié aux candidats sortants. C'est un effet habituel des situations de crise où les élus en place peuvent être des figures rassurantes pour la population. 

Qui sort vainqueur de ce premier tour en Auvergne ?

Il y a plutôt une stabilité par rapport à 2014. On peut tout de même noter un léger redressement de la droite, par exemple dans l'Allier où la droite a réalisé de très bons scores dans l'agglomération de Vichy, mais aussi à Montluçon ou au Puy-en-Velay. Il y a de manière générale une consolidation des positions de la droite là où elle était déjà forte.
 

En revanche, Les Verts, qui réalisent de très bons scores dans plusieurs grandes villes nationales, n'ont pas réalisé une poussée dans la région. Pourquoi ?

Il y avait assez peu de listes des écologistes en Auvergne. Ils étaient souvent alliés à la gauche dans les grandes villes. Quand ils constituaient une liste indépendante, ils n'ont pas bénéficié d'une dynamique notable."
 

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