Les maires UMP de Hautmont et Phalempin, dans le Nord, refusent d'appliquer la réforme des rythmes scolaires et ont pris des arrêtés municipaux pour empêcher l'ouverture des écoles le mercredi matin. Le bras de fer est engagé.
Comme partout en France, les écoliers d'Hautmont (Nord) ont fait leur rentrée des classes ce mardi. Mais seront-ils à l'école demain matin, mercredi, conformément à la réforme des rythmes scolaires qui réinstaure la semaine des 4 jours et demi ? Pour les parents, c'est encore l'incertitude car le maire UMP, Joël Wilmotte, s'y refuse obstinément. "Nous ça nous laisse dans le doute, on ne sait pas où on en est, s'ils ont école demain ou pas", déplore un père d'élève. "Le maire, comme tout le monde, va devoir se plier. La loi, c'est la loi. La loi est la même pour tous".
Le maire d'Hautmont a pris un arrêté pour empêcher l'ouverture des écoles le mercredi. "En tout état de cause, ce qui se passera demain, c'est qu'il y a un arrêté municipal qui existe, d'autres collègues le prendront prochainement, comme le maire de Phalempin", explique Joël Wilmotte. "Et cet arrêté a été déféré au tribunal administratif". En clair, c'est la justice qui tranchera. Ce mardi, à l'occasion de la rentrée, l'inspecteur d'académie, Eric Lesur, était sur place. Pour lui, il n'y a pas lieu de polémiquer et la loi doit s'appliquer. "J'ai saisi l'inspecteur d'académie qui a fait le nécessaire auprès des services de la préfecture pour que le tribunal admnistratif fasse en sorte que les choses rentrent dans l'ordre assez vite."
Joël Wilmotte n'est pas seul dans son opposition aux nouveaux rythmes scolaires. Le député-maire UMP de Phalempin (Nord), Thierry Lazaro, refuse lui aussi d'ouvrir les écoles de sa commune ce mercredi. "Ce qui me pousse à faire, c'est le bon sens des parents, puisqu'un référendum a eu lieu à Phalempin et l'immense majorité des parents phalempinois ont demandé qu'on pratique pas le mercredi matin", s'est-il justifié au micro d'Europe 1. "C'est une mesure qui a été faite, je le rappelle, sans aucune concertation, c'est un simple décret. C'est un texte qui pour une commune comme Phalempin coûté 72 millions d'euros, c'est une superbe idée socialiste : j'ai une idée, tu te débrouilles avec et tu payes".