15 longs jours de bataille, le siège de Maubeuge restera le plus long de la Grande Guerre. La France y perdra plus de 4000 hommes tués et blessés, 32 000 seront faits prisonniers. Et pourtant, au début des hostilités, Maubeuge n’avait pas vocation à jouer un rôle important dans le conflit.
Retour sur «cette petite place sans importance » qui sera « une grosse épine dans le pied teuton»
Nous sommes le 25 août 1914, l’avancée allemande en Belgique se poursuit, Namur vient de tomber, les Alliés se replient, les Allemands décident alors d’encercler Maubeuge. Cette ceinture fortifiée de 6 forts et de 7 ouvrages intermédiaires représente un obstacle sur la route entre Cologne et Paris. Un vrai enjeu stratégique.
Le 27 août, plus de 40 000 soldats allemands encerclent la place. Face à eux, la défense française équipée de matériel vétuste. L’artillerie française frappe à 8 kilomètres, l’artillerie allemande à 14 kilomètres, l’avantage en faveur de l’ennemi est énorme.
Le 29 août, le fort de Boussois est détruit, le 7 septembre, le fort de Leveau où nous sommes est bombardé. Le même jour, le drapeau blanc est hissé. Le 8, la reddition est officielle ; conséquence : les Allemands amputent l’armée française.
De ressources considérables : 450 canons, 80 000 obus tombent dans les mains de l’ennemi. La bataille aura fait
Plus de 32 000 prisonniers, 1300 tués et 2700 blessés.
Dès lors, Maubeuge est rattachée au district du gouvernement général de Belgique et cela jusqu’à la fin de la guerre, c’est le début d’une longue occupation.
Première bataille majeur de la Grande Guerre sur le sol du Nord, le siège de Maubeuge aura quand même permis de tenir éloignées plusieurs divisions allemandes de la bataille de la Marne qui éclate le 5 septembre.
Cet épisode de la collection de reportage " Histoires 14-18 il y a cent ans " est présenté par par Florence Mabille, de France 3 Nord Pas-de-Calais
Source Archive : Association de sauvegarde du fort de Leveau
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