Nous sommes en janvier 1915, dans les territoires occupés par les Allemands, les populations sont privées des nouvelles des leurs et ignorent tout du sort des armées françaises. Une autre guerre a débuté, celle de la propagande, l’ennemi crée son journal officiel en français ...
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En réaction, une presse clandestine apparaît, elle va s’efforcer aussi de maintenir le moral des habitants.
Avec l’occupation de Lille disparaît la presse d’avant-guerre. Seuls les Allemands peuvent fournir des informations. En novembre 1914, ils lancent « le gazette des Ardennes », imprimée à Charleville Mézières. Très vite, son tirage augmente grâce à l’idée d’un journaliste français recruté par l’occupant : publier la liste des prisonniers de guerre français. Mais les gens du Nord méprisent ce journal qu’ils surnomment le "journal des minteux", le journal des menteurs.
Un industriel roubaisien, Firmin Dubar décide de ne pas céder à la propagande. En janvier 1915, il lance le 1er numéro du "Journal des Occupés, inoccupés…", il sera rejoint par un professeur de la Faculté de médecine de Lille, Joseph Willot avec l’appui de l’abbé Jules Pinte.
Grâce à la TSF, le prêtre capte les nouvelles de la Tour Eiffel et d’une radio anglaise. Ces informations vont nourrir le titre qui prendra le nom de "la Patience" avant de garder celui de "l’oiseau de France". Camouflés dans des paquets d’herbe médicinale, il sera distribué jusqu’à un millier d’exemplaires.
Seulement voilà, malgré l’avertissement écrit sur le journal « cette feuille doit être brûlée après lecture », l’aventure est risquée. Le réseau est arrêté fin 1916. Traduits en conseil de guerre, ses animateurs sont condamnés à 10 ans de réclusion. Après guerre, Joseph Willot à titre posthume et les 2 autres fondateurs de "l’oiseau de France" sont décorés de la croix de la Légion d’Honneur pour avoir réconforté les populations humiliées et sacrifiées.
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