François Hollande a annoncé mercredi que le Louvre organiserait à Lens (Nord) à l'automne-hiver 2016/2017 une "grande exposition" sur la Mésopotamie, en collaboration avec l'Irak, en réponse au saccage de sites archéologiques et de musées par le groupe Etat islamique et le régime syrien.
"Le Louvre organisera à Lens à l'automne 2016 une grande exposition consacrée à la Mésopotamie, en étroite collaboration avec le Musée national d'Irak", a déclaré le chef de l'Etat, lors d'une visite au Louvre destinée à attirer l'attention sur ces destructions.
Une mission à Bagdad
Le président a également annoncé qu'il avait demandé au Louvre "d'envoyer prochainement à Bagdad une mission d'expertise pour évaluer les moyens nécessaires à la préservation des trésors qui y sont conservés". "Les conclusions de cette mission serviront à identifier de nouveaux axes de coopérationentre la France et l'Irak", a-t-il précisé.
"Les archives des fouilles archéologiques françaises seront numérisées et mises à disposition de l'Irak parce que la numérisation est un moyen de diffuser des oeuvres et de permettre la diffusion du savoir à destination des scientifiques comme du grand public", a-t-il poursuivi.
Le président Hollande a également annoncé une "étroite coopération" entre les universités françaises, l'Institut français du Proche-Orient et l'université d'Erbil et de Soulaimaniah pour accueillir des doctorants irakiens. "Je veux souligner que dans les conditions que chacun connaît, il y a six missions
archéologiques que la France continue de financer" dans le Kurdistan irakien, a-t-il ajouté.
Recenser les objets archéologiques en Irak
Par ailleurs, selon l'Elysée, "la France, en lien étroit avec l'UNESCO, travaille aussi à recenser les objets archéologiques présents en Irak". Une "+liste rouge+ d'urgence des antiquités irakiennes parue en 2003 sera mise à jour et publiée au printemps afin que les services des douanes puissent renforcerleurs moyens de contrôle", a-t-on précisé de même source. "Elle permettra de lutter plus encore contre le trafic de trésors archéologiques, qui finance le terrorisme et détruit la mémoire commune", assure encore l'Elysée.