Cette journée du 9 avril est de nouveau concernée par un épisode de pollution atmosphérique dans le Nord Pas-de-Calais. Le niveau d'information et de recommandation est atteint.
Réduire sa vitesse de 20 km/h... C'est la recommandation faite aux automobilistes lors d'un pic de pollution comme celui d'hier. Mais sur l'A25 au sud de Lille, et sur d'autres axes, force est de constater que la recommandation n'est pas souvent appliquée comme le montre ce reportage de Yann Fossurier et Patrick Duluc.Faudrait-il du coup aller plus loin et envisager - en cas de niveau d'alerte atteint - la mise en place de la circulation alternée, comme à Paris et en Ile-de-France fin mars. Outre la réduction des limites de vitesse, en cas de dépassement du seuil d'alerte (80 microgrammes par m3), la préfecture peut prendre d'autres mesures: demande aux industriels de réduire leur production, réduction des épandages agricoles. En cas de persistance du dépassement du seuil d'alerte pendant plusieurs jours, la circulation alternée est possible, comme cela a été mis en oeuvre il y a deux semaines. La gratuité des transports en commun est également possible.
La circulation alternée, dispositif rarement utilisé
A Lille, Christiane Bouchart est l'une des rares élues à s'exprimer sur cette question. Vice-présidente écologiste de la Métropole Lilloise, elle est favorable à des mesures plus coercitives. Mais selon elle, c'est à la préfecture que ça coince : "Moi j'ai interpellé les services du préfet pour que des mesures soient mises en oeuvre. Ça n'a pas été le cas. Je crois qu'il faut qu'on travaille collectivement pour que ces mesures soient effectives."A Paris, le débat avait été vif autour de cette question. Lors du dernier épisode de pollution, qui avait duré plusieurs jours, Mme Hidalgo et Mme Royal s'étaient affrontées. La première réclamait la circulation alternée, une mesure que le ministère ne voulait décider qu'en dernier recours. La circulation alternée, dispositif rarement utilisé, avait finalement été mise en place le 23 mars à Paris et dans sa proche banlieue.
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Par ailleurs, dans l'agglomération lilloise, la question de la gratuité des transports en commun en cas de pic de pollution, n'est pas prévue dans le contrat liant l'opérateur, Transpole, et la métropole.
La carte de la pollution ce jeudi en Nord Pas-de-Calais