Après six ans de bons et loyaux services, le Sénégalais Idrissa Gueye (25 ans), véritable poumon du milieu de terrain de Lille, pourrait quitter cet été le Losc, qu'il compte bien aider d'ici là à accrocher le wagon européen.
Pour cela, Gueye, premier joueur issu de l'institut Diambars, un centre de formation au Sénégal, à signer un contrat pro en France, espère disputer un gros match sur la pelouse du Parc des Princes contre le PSG ce samedi. Successeur désigné de Rio Mavuba ces dernières années, le Sénégalais n'aura peut-être
jamais la possibilité de remplacer le capitaine lillois dans le rôle de sentinelle devant la défense.
Courtisé par plusieurs clubs, dont Crystal Palace (où évolue son ancien coéquipier et grand ami Pape Souaré) et Marseille, il devrait prendre son envol dès cet été. L'an dernier à la même époque, c'est le transfert de l'attaquant belge Divock Origi à Liverpool (pour près de 14 millions d'euros) qui avait permis au club d'équilibrer ses comptes et de conserver le Sénégalais dans ses rangs. Cette année, les données économiques n'ont pas changé et Gueye est en tête des joueurs possédant une valeur marchande intéressante, avec Simon Kjaer, Vincent Enyeama et Marko Basa.
Porte ouverte
Il refuse d'évoquer son avenir avant la fin de la saison, mais entrouvre pourtant déjà la porte. "Si un club est en phase avec mes ambitions, c'est-à-dire qu'ilme permette de continuer à progresser, pourquoi ne pas envisager un départ. Mais pour le moment, je suis ici."
Attiré par la Premier League, le milieu de terrain n'est cependant pas prêt à tout pour traverser la Manche. S'il doit partir, ce sera pour un club huppé. "J'ai toujours rêvé de jouer en Angleterre, confie-t-il. Mais je ne suis pas fermé aux autres championnats. J'aimerais un club ambitieux qui me permettra de franchir une étape. Un gros contrat ? Ce n'est pas ma priorité. Je suis encore jeune, j'ai encore le temps pour l'argent."
Après un début de saison catastrophique, Lille, qui reste sur six victoires lors de ses sept derniers matches, a retrouvé des couleurs au printemps. "Aujourd'hui, tous les espoirs sont permis et on est pas mal contre les gros", souligne-t-il alors que se profile l'ogre parisien. Pas de quoi faire peur au Sénégalais, à qui la capitale réussit: son premier match face au PSG était la finale de la Coupe de France, remportée par Lille en mai 2011. Et sa première au Parc ? "Quelques jours plus tard, pour le titre de champion de France."