Attentat évité de Villejuif : un possible complice de Ghlam mis en examen

Un homme soupçonné d'avoir aidé Sid Ahmed Ghlam dans son projet d'attentat avorté contre une église de Villejuif (Val-de-Marne) a été mis en examen mercredi dans l'enquête sur les complicités dont a pu bénéficier le principal suspect.

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L'homme de 33 ans, qui nie tout projet d'attaque selon son avocat, a été mis en examen notamment pour association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes en relation avec une entreprise terroriste, a indiqué le parquet de Paris. Il a été placé en détention provisoire.

Arrêté samedi à Colombes, il est la première personne mise en examen depuis le placement en détention provisoire vendredi de Sid Ahmed Ghlam. Cet étudiant algérien de 24 ans est soupçonné de l'assassinat d'une femme, Aurélie Châtelain, à Villejuif le 19 avril et d'un projet d'attentat contre au moins une église de cette ville du Val-de-Marne.

Des centaines de personnes ont rendu un dernier hommage mercredi à la victime de 32 ans, mère d'une fillette de 5 ans, dans la basilique Sainte- Maxellende de Caudry (Nord) dont elle était originaire.


L'ADN a parlé

Deux autres personnes avaient été arrêtées en région parisienne et placées en garde à vue ce week-end. Elles ont été relâchées depuis, sans être poursuivies à ce stade de l'enquête. 

L'ADN de l'homme mis en examen mercredi a été trouvé dans une voiture volée et garée à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saine-Denis), où a été entreposé tout ou partie de l'arsenal découvert en possession de Sid Ahmed Ghlam lors de son arrestation dimanche 19 avril. Il a aussi été mis en examen pour recel de vol en bande organisée et usage de fausses plaques d'immatriculation en relation avec une entreprise terroriste, a précisé le parquet de Paris.

Son ADN a aussi été découvert sur un gilet pare-balles en possession de l'étudiant algérien, selon une source proche de l'enquête. L'homme a déjà été condamné dans des affaires de droit commun, sans lien avec le terrorisme, a précisé cette source. Son ADN était donc inscrit au Fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg), ce qui a permis de retrouver sa trace.

"Il n'a jamais eu la volonté ni la conscience de participer à un projet terroriste", a expliqué son avocat, Me Corentin Dupouey. "Il est tout à fait dépassé par ce
qui lui arrive (...) c'est un père de famille, ce n'est pas un musulman radical
", a ajouté l'avocat. Son client reconnaît "un certain nombre de faits", a-t-il concédé, sans préciser lesquels.


'organisations terroristes' 

Les enquêteurs cherchent à déterminer de quelles complicités a pu bénéficier Sid Ahmed Ghlam, qui, pensent-ils, aurait été missionné depuis la Syrie. Lundi, le procureur de Paris François Molins a réaffirmé qu'il "(était) passé à l'acte à la suite d'instructions données vraisemblablement de Syrie et pour le compte d'organisations terroristes". Il "a agi en bénéficiant d'une aide qui s'est traduite par des véhicules et de la fourniture d'armement", a-t-il ajouté.

Les investigations ont aussi montré que c'était sur instruction de commanditaires que Sid Ahmed Ghlam avait trouvé la clé du véhicule volé et garé à Aulnay-sous-Bois. L'importance de son arsenal - quatre fusils d'assaut kalachnikov, un pistolet, un revolver - amène aussi les enquêteurs à s'interroger sur sa volonté d'attaquer seul ou avec des complices.

Un message des commanditaires, envoyé à Ghlam et le poussant à agir seul si son complice ne venait pas, renforce ces soupçons, a indiqué une source proche du dossier. 

Moins de quatre mois après les attaques jihadistes menées à Charlie Hebdo, à Montrouge et à l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, cet attentat a pu être évité de manière fortuite.

Blessé par balle, Sid Ahmed Ghlam avait lui-même appelé le Samu au matin du 19 avril. Les policiers, alertés, avaient retrouvé les armes dans sa voiture et dans sa chambre étudiante, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Son ADN a été trouvé dans l'automobile où a été assassinée par balle ce matin-là Aurélie Châtelain. La balle a été tirée avec un revolver du suspect.

Selon ses avocats, Sid Ahmed Ghlam conteste l'ensemble des faits qui lui sont reprochés.
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