350 figurants ont reconstitué ce week-end ce week-end la célèbre bataille médiévale d'Azincourt qui vit les Anglais écraser la chevalerie française.
##fr3r_https_disabled##Engoncés dans leurs armures rutilantes, les 350 "combattants" ont mis beaucoup d'ardeur et de passion dans la reconstitution de la bataille d'Azincourt. Les archers anglais étaient là, munis de leurs redoutables "long bows" en bois d'if, arborant la croix de Saint-George. Les armoiries des grands seigneurs français, tombés au combat, étaient également visibles. Pendant des mois, les participants ont peaufiné les moindres détails de leurs tenues de combat, jusqu'au moindre rivet, pour ressembler aux vaillants chevaliers du début du XVe siècle. Des armures dont la facture s'élèvent parfois à plusieurs milliers d'euros. Mais tel est le prix du réalisme historique offert aux 3500 spectateurs présents.
##fr3r_https_disabled##En cette année du 600e anniversaire de la bataille, ils sont venus du monde entier, parfois même d'Australie, pour vivre le frisson d'une bataille médiévale. Une rencontre beaucoup plus amicale que ce jour du 25 octobre 1415 où plus de 6000 combattants, dont la fine fleur de la chevalerie française, périrent au beau milieu des labours boueux et détrempés. Le Centre historique médiéval d'Azincourt avait choisi d'organiser cette reconstitution fin juillet, en raison de la météo. Finalement les températures et la pluie se sont rapprochés des conditions climatiques de la bataille, il y a 600 ans. "Cette nuit, nous avons eu un temps similaire au temps que nous décrivent les chroniqueurs la veille de la bataille d'Azincourt puisque nous avons eu des rafales de vent à 100 km/h et surtout il est tombé près de 30 mm d'eau", relevait Christophe Gilliot, le directeur du Centre historique médiéval.
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Peu impressionnés par cette météo détrempée, les Anglais sont venus en nombre commémorer cette éclatante victoire du roi Henry V sur l'armée française, passée à la postérité grâce à une célèbre pièce de théâtre du "Barde" William Shakespeare. Ce triomphe fut toutefois temporaire : si Azincourt (ou "Agincourt" pour nos voisins d'outre-Manche) donna pour quelques années l'avantage à la perfide Albion, l'"Anglois abominatif" fut finalement bouté hors de France - ou presque - à l'issue de la Guerre de Cent Ans.
Des commémorations officielles sont prévues à la date anniversaire du 25 octobre, en présence de la garde républicaine pour honorer les soldats morts au combat en cette funeste journée de la Saint-Crépin.