Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi que les places d'hébergement pour les femmes et les enfants installées près de la +Jungle+ de Calais allaient être portées à 400 à court terme, et que 460 gendarmes et CRS supplémentaires allaient être dépêchés dans le Calaisis.
"Nous allons renforcer de façon importante la présence des forces de l'ordre à Calais", a-t-il affirmé, indiquant qu'"aux 225 gendarmes et 440 CRS présents aujourd'hui, s'ajouteront 300 gendarmes et 160 CRS qui seront pleinement opérationnels dès demain". Par ailleurs, ce sont "400 places" qui seront disponibles pour les publics vulnérables (contre 100 actuellement), "dont une partie sera constituée dès ce week-end, sous des tentes chauffées" pouvant accueillir "200 femmes et enfants", a-t-il indiqué, en précisant que "l'installation doit être terminée dimanche soir".
"Au total ce sont 1.125 fonctionnaires qui assureront au quotidien la sécurisation" et "lutteront contre l'intrusion et l'immigration irrégulière", a-t-il précisé. Le ministre a également annoncé le doublement "d'ici la fin de l'année" du nombre de femmes et d'enfants hébergés au centre d'accueil Jules Ferry - qui ne reçoit les hommes que durant la journée -, les faisant passer de 200 à 400.
"Dans l'intervalle, des tentes chauffées seront montées par la sécurité civile d'ici la fin de la semaine", a dit M. Cazeneuve, promettant qu'"aucune femme, aucun enfant ne demeurera privé d'abri dans cette ville". M. Cazeneuve, qui se rendait pour la septième fois à Calais, a par ailleurs indiqué que des "centres d'accueil et d'orientation" seraient prochainement ouverts dans toute la France.
"Chaque migrant doit pouvoir, s'il en manifeste le souhait, et s'il renonce à son projet (de gagner l'Angleterre, ndlr), bénéficier d'une mise à l'abri ailleurs en France, sans que cela soit conditionné au dépôt d'une demande d'asile", a expliqué le ministre. "L'objectif consiste à leur offrir un temps de répit au cours duquel ils pourront bénéficier d'un accompagnement et reconsidérer leur projet de migration vers le Royame-Uni".
Quelque 6 000 migrants vivent actuellement dans des conditions précaires dans le camp de la lande, situé à l'est de Calais, dans l'attente de passer en Angleterre, qu'ils considèrent comme un eldorado.