Retour sur un dénouement tragique. Un an après la disparition d'Antoine. Son beau-père, qui avait participé activement aux recherches et parlé aux médias, a avoué le meurtre du lycéen de Gonnehem dont on était sans nouvelles.
Marc Demeulemeester a craqué. Plus d'un après la disparition d'Antoine, il a avoué devant les gendarmes l'avoir tué. Il leur a indiqué l'avoir étanglé avec un fil de fer dans son sommeil. Il ensuite lesté le corps et jeté dans le canal d'Aire à Beuvry. Il a même mis un filet bloqué avec des parpaings pour l'empêcher de remonter à la surface. « Le corps a été retrouvé à l’endroit indiqué. Qui d’autre pouvait savoir, si ce n’est lui ? », a expliqué le procureur de Béthune, Philippe Peyroux, à La Voix du Nord.La justice a peu de doutes sur sa culpabilité et pense sérieusement à avoir résolu cette affaire. Le beau-père d'Antoine a avoué lors d'un interrogatoire décidé par les gendarmes qui gèrent cette enquête depuis un an. Face au manque d'éléments probants, ils avaient décidé de reprendre l'affaire depuis le début. En commençant par la dernière personne à avoir cotoyé Antoine avant sa disparition : Marc Demeulemeester.
Le beau-père était en contact avec la gendarmerie, participait aux recherches, répondait aux médias. Le 11 avril 2015, France 3 Nord Pas-de-Calais avait réalisé un reportage sur la battue organisée avec des anonymes à Gonnehem. Marc Demeulemeester avait répondu à nos questions et se présentait comme le référent pour la gestion des recherches : "J'ai nommé des chefs d'équipe, suivant les bois, les rivières, les cours d'eau. Il faut que ce soit efficace. Le but c'est d'essayer de trouver un indice, de s'orienter vers une piste ou une autre, disait-il. On n'a vraiment rien. Pour aiguiller vers un sens ou un autre."
On cherche tous les jours. Avec sa maman, on fait nous-mêmes des petits ratissages.
Dans l'interview ci-dessous, on le voit répondre au téléphone, notamment aux gendarmes. Rien ne permet ne douter de son innocence à l'époque. "Il avait été entendu comme tout l'entourage mais on n'avait pas d'éléments précis", explique le procureur. Quand la journaliste de France 3 lui demande : "Vous n'avez aucune idée d'où est Antoine ? Il répond avec aplomb : "Non" Et il ajoutait : "On cherche tous les jours. Avec sa maman, on fait même nous même des petits ratissages."