Les marins de la Scop SeaFrance ont décidé de suspendre mercredi soir le blocage du port de Calais entamé lundi, au terme d'une nouvelle journée de pagaille, après avoir obtenu un rendez-vous jeudi avec le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies.
Les marins de la Scop, qui exploitent la compagnie MyFerryLink, protestent contre le contrat de location conclu par le propriétaire des navires Eurotunnel avec leur concurrent danois DFDS. "On laisse désormais rentrer un bateau P&O. Il charge, il décharge et un autre rentre après, jusqu'à la fin de la discussion avec le ministère des transports", a déclaré à l'AFP Eric Vercoutre, le secrétaire du syndicat maritime nord. "Nous avons rendez-vous chez monsieur (le secrétaire d'État aux Transports Alain) Vidalies demain (jeudi) à 11H00", a déclaré M. Vercoutre.
L'incertitude continuait toutefois de planer sur le sort du Berlioz et du Rodin qui devaient théoriquement être cédés à DFDS mercredi minuit, alors qu'ils sont toujours occupés par des marins en colère de la Scop SeaFrance. "La mobilisation reste complète, on continue le mouvement", avait déclaré Eric Vercoutre, mercredi matin. Le syndicaliste avait menacé de lancer de nouvelles actions visant le tunnel sous la Manche jeudi, menace pour l'instant entre parenthèses. "Demain à midi, si on sort du ministère et y a rien, on rebloque le port", a prévenu M. Vercoutre, qui souhaite "garder les navires" et préserver "les 600 emplois".
Mercredi après midi, selon Bison futé, la circulation a été "très difficile sur les autoroutes A16 et A26", en raison notamment de la fermeture de la rocade permettant d'accéder au port de Calais.Des zones de stockage des camions étaient toujours en place sur l'A16, selon la même source, qui conseillait "d'éviter le secteur". De l'autre côté de la Manche, la situation était également très difficile avec 3 000 camions bloqués sur des tronçons d'autoroute fermés par la police, en pleine canicule.