Le Procureur de la République d'Arras a indiqué que l'endormissement du chauffeur du poids lourd pourrait être à l'origine de la collision entre le camion et un car scolaire lundi à Bavincourt.
Les enquêteurs tentent de comprendre les circonstances de l'accident de Bavincourt survenu lundi 14 novembre et notamment pourquoi le poids lourd qui a heurté le car scolaire s'est déporté de sa voie de circulation.
"Un certain nombre de témoignages font état d'un camion de betteraves, aperçu aux dates proches des faits, faisant des écarts de conduite. Les enquêteurs ont relevé en amont du lieu de l'accident des traces sur les accotements qui pourraient laisser penser à l'hypothèse d'un endormissement au volant" a indiqué André Lourdelle, Procureur de la République d'Arras mercredi soir lors d'une conférence de presse.
Le chauffeur du poids lourd, âgé de 35 ans, hospitalisé au CHRU de Lille et dont le pronostic vital est toujours engagé, avait commencé son service à 05h lundi. Des analyses toxicologiques et sanguines sont néanmoins toujours en cours, a précisé le parquet.
Le chauffeur du camion et un mineur toujours entre la vie et la mort
Les enquêteurs ont ainsi écarté les autres hypothèses, réfutant une éventuelle vétusté ou excès de vitesse des deux véhicules, les conditions météorologiques "pas particulièrement défavorables" malgré le brouillard, l'usage de téléphones au volant ou encore un malaise de la conductrice du bus.Un appel à témoins a été lancé par les enquêteurs qui recherchent tous ceux qui auraient aperçu le camion avant l'accident. Un numéro vert a été mis en place : 0 800 006 916.
Pour rappel, la conductrice du car scolaire âgée de 47 ans est décédée lors du choc frontal avec le camion. Un garçon de 13 ans, transporté en état "d'urgence absolue" au CH d'Amiens, présentant plusieurs fractures ouvertes, était toujours entre la vie et la mort mercredi. Une autre passagère de 13 ans, "plus légèrement blessée", était toujours en observation au CH d'Arras.
Choqués et légèrement blessés lors de l'accident, les neuf autres enfants avaient été dirigés vers une cellule d'urgence médico-psychologique du Centre hospitalier d'Arras le jour du drame. Une cellule de soutien a été mise en place par le rectorat au collège d'Avesnes-le-Comte pour l'équipe enseignante et les camarades des élèves accidentés.