L'état de santé de Mark Moogalian, Franco-américain blessé par balle vendredi dans le Thalys Amsterdam-Paris "reste préoccupant", a indiqué lundi le CHRU de Lille, précisant toutefois que sa vie n'était pas en danger.
"Son pronostic vital n'est pas engagé mais son état de santé reste préoccupant. Une prise en charge pluridisciplinaire est en cours, des examens complémentaires sont programmés", a précisé l'hôpital dans un communiqué. Le patient, Mark Moogalian, 51 ans, reste cependant hospitalisé dans le secteur des soins intensifs des urgences. Le blessé doit recevoir la Légion d'honneur ultérieurement, quand son état de santé le permettra, selon l'Elysée.
Au lendemain de l'attaque, le chef des urgences au CHRU de Lille, Patrick Goldstein, avait expliqué que l'homme avait "retiré la kalachnikov des mains de l'agresseur". "Il s'est retourné et à ce moment-là, il a été blessé par balle par une arme de poing". "Une balle est rentrée dans le dos, en paravertébral, au niveau lombaire, a traversé (son) corps, le poumon et ensuite est ressortie du même côté, du côté gauche au niveau de la clavicule", avait-t-il dit, en précisant que l'homme n'avait en conséquence "pas subi d'opération". Il avait décrit cet homme, vivant à "Boulogne-Billancourt" comme "quelqu'un de tout à fait exceptionnel". M. Moogalian est enseignant à la Sorbonne. "Mon mari fait partie des héros de cette histoire et il l'a presque payé de sa vie puisqu'à quelques millimètres près, la balle aurait tranché sa carotide en sortant", a déclaré ce lundi, sur Europe 1, son épouse Isabelle.
Lundi matin, François Hollande avait décerné la Légion d'honneur aux trois jeunes Américains et au Britannique du Thalys Amsterdam-Paris dont le "courage" a permis de déjouer une attaque à la kalachnikov. M. Hollande avait aussi rendu hommage à Mark Moogalian, ainsi qu'au passager français ayant dès le début tenté de neutraliser le jeune islamiste -un diplômé de l'Edhec de 28 ans travaillant pour une banque française à Amsterdam et qui souhaite garder l'anonymat. Ce jeune homme doit aussi recevoir la plus haute distinction française, selon l'Élysée. Outre ces six hommes, les autorités saluent également le rôle joué par un autre Français. Il s'agit d'un agent de la SNCF en congés au moment des faits mais qui a aidé à maîtriser l'assaillant El Khazzani. Lui, ainsi que le chef de bord du Thalys, seront prochainement décorés, selon la SNCF.