Benoît Hamon a donc confirmé son bon résultat du premier tour de la primaire, en devenant le candidat socialiste pour l'élection présidentielle, des dimanches 23 avril et 7 mai 2017. Selon les politiques normands, l'heure est maintenant au rassemblement... ou à la déclaration de guerre.
Honneur aux vaincus, avec Joaquim Pueyo, le député-maire d'Alençon (PS), qui était un des soutiens de l'ancien premier ministre. Déçu déjà du 1er tour, il accepte le résultat tout en demandant à Benoït Hamon "de tenir compte des électeurs de Manuel Valls".
Catherine Traollic est, elle, ravie du score de celui qu'elle soutenait depuis le début des primaires. L'élue PS du Havre affirme que les électeurs se sont tournés vers ce que proposait Benoît Hamon : c'est à dire "de l'espérance, une vision de l'avenir, une vision à long terme…"
"Monsieur Hamon a la génie de prôner l'utopie." Alain Tourret n'y va pas par quatre chemins pour réagir à la nouvelle. Le député du Calvados, suspendu de ses fonctions au PRG après son soutien officiel à Emmanuel Macron, invite même le vainqueur de la primaire socialiste à "être raisonnable" et soutenir plutôt l'ancien ministre de l'économie.
Bertrand Hulin, conseiller municipal de Tourlaville (Front de Gauche), et soutien de Jean-Luc Mélenchon, se félicite lui de la volonté annoncée hier par Benoît Hamon de contacter les autres candidats de gauche à la présidentielle.
Véronique Louwagie, soutien de François Fillon, prépare déjà les arguments à opposer. La députée de l'Orne (LR) retient notamment l'idée de Benoît Hamon "d'un revenu universel qui aurait un coût relativement important". Quant à la polémique autour de son candidat ? "Tout le monde est rassemblé derrière François Fillon" apparement.
Philippe Bas, sénateur LR de la Manche est plus offensif. Le président du conseil départemental de la Manche parle d'"un socialisme de contestation, qui n'a aucune chance, aucune crédibilité pour exercer des responsabilités du gouvernement".
Jean-Jacques Noël, secrétaire départemental du Front National de la Manche, voit dans cet échec de Manuel Valls "un rejet du quinquenat de François Hollande", mais en profite pour reprocher au gagnant d'être "communautariste" !
Yves Goasdoué, député de l'Orne apparenté PS, soutenait Manuel Valls, mais il sera "parfaitement loyal".
Sonia de la Provôté reconnait dans ce vote un choix "traditionnel et conservateur". La présidente UDI de Caen Normandie métropole espère maintenant que la campagne à venir ne sera pas "polluée tous les 10 jours par des annonces [...] pour parler du fond."
Selon Marie Le Vern, député dieppoise de la 6e circonscription de Seine-Maritime (PS) et porte-parole de Manuel Valls durant la campagne des primaires, il s'agit désormais de "faire gagner ce qui nous rassemble, ce à quoi nous allons travailler avec Benoit Hamon dès aujourd'hui".
Pour Laurence Dumont, "les résultats sont très nets". Reste à jouer la carte du rassemblement désormais, selon la députée PS du Calvados, pour battre ses adversaires et ennemis.