Une quarantaine de salariés de GDE de Rocquancourt (14) a manifesté symboliquement dans les locaux de Pôle emploi à Caen. Une façon d'alerter les pouvoirs publics sur l'incertitude de leur avenir professionnel.
C'est l'avenir de 76 salariés de l'entreprise de recyclage GDE (Guy Dauphin Environnement) qui est en jeu.
Ces salariés ne savent pas ce qu'ils vont devenir. Ils occupent des postes administratifs au siège de GDE, sur le site de Rocquancourt (au sud de Caen dans le Calvados).
Fin mai 2012, la direction a annoncé le transfert du service administratif vers Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique.
Mais, selon les représentants du personnel, la direction n'a pas proposé aux salariés concernés d'être mutés dans le cadre de ce transfert.
Toujours selon les représentants du personnel, la direction de GDE attendrait de ses employés qu'ils partent d'eux-même, qu'ils signent des ruptures de contrat conventionnelles (pour ne pas avoir à procéder à des licenciements). C'est ce que la direction a préconisé au cours d'un CE mercredi dernier.
"On ne sait pas à quelle sauce on va être mangés. La direction nous fait subir des pressions et de menaces pour qu'on parte de nous-même, mais nous, nous ne voulons pas partir, nous voulons garder nos emplois, explique Virginie Lefranc, représentante CGT.
Le site de Rocquancourt est depuis 1965 le siège social de cette entreprise de recyclage (numéro deux en France) fondée en Normandie. 200 personnes y travaillent.
Le transfert de 80 postes du service administratif de Rocquancourt vers Montoir-de-Bretagne avait été annoncé fin mai 2012 par la Direction.
A cette période, des rumeurs parlaient de délocalisation complète du siège de l'entreprise.
La Direction avait finalement annoncé que seuls les services administratifs et commerciaux s'installeraient à Montoir-en-Bretagne, en Loire-Atlantique, dans le cadre d'une réorganisation du pôle administratif de l'entreprise.
En ce moment se déroulent les négociations autour de ce plan de restructuration.