Le directeur financier a remis en cause le sérieux des offres des deux candicats en lice pour la reprise de la raffinerie de Petit-Couronne. Il a ajouté que ces deux repreneurs étaient inconnus dans le secteur.
"Quand je vois le nom des acquéreurs (potentiels, ndlr), je ne suis pas certain que ces offres soient extrêmement sérieuses", a déclaré le directeur financier du groupe Patrick de la Chevardière à des journalistes, en marge de présentations aux investisseurs à Londres."Je ne peux pas faire de commentaires à propos de ces personnes, mais nous ne les connaissons pas, ce qui est curieux", s'est-il contenté d'ajouter.
"S'ils sont tellement inquiets, qu'ils investissent ici !", selon l'intersyndicale
Ces propos ont été vivement contestés par l'Intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de la raffinerie. "C'est vrai que Total on les connaît bien. Surtout les anciens salariés de la raffinerie des Flandres", que le groupe a arrêté en 2010, a-t-elle ironisé dans un communiqué.
Dans ce texte, l'intersyndicale a accusé plus généralement les principaux groupes pétroliers de faire obstacle à l'arrivée de repreneurs. "S'ils sont tellement inquiets, qu'ils investissent ici !", leur a-t-elle lancé.
Le tribunal de commerce de Rouen doit statuer le 2 octobre sur le sort de la raffinerie de Petit-Couronne.
Deux candidats sont pour le moment en lice: Alafandi Petroleum Group (APG) basé à Hong-Kong et NetOil dont le siège est à Dubaï.