Après avoir visité l'usine Renault de Cléon, le ministre du Redressement Productif s'est rendu à Petit-Couronne. Il a répondu à l'appel de l'intersyndicale.
"Le gouvernement appuie de tout son poids un processus de reprise", a déclaré Arnaud Montebourg mercredi 26 septembre devant l'assemblée générale des salariés réunie aux portes de la raffinerie Pétroplus à Petit-Couronne.
Le ministre a indiqué que le gouvernement ne pouvait pas "lui-même" relancer cette raffinerie de 550 salariés. "Il n'en a pas les aptitudes techniques et il n'en a pas les moyens financiers dans cette période de disette budgétaire", a-t-il souligné.
Par ailleurs, il a indiqué que des financiers non-européens pourraient appuyer le processus.
Voir le reportage ci-dessous de Olivier Duhamel et Didier Meunier
Deux repreneurs en lice pour la raffinerie
Le sort des 550 salariés de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne sera connu le 2 octobre devant le tribunal de commerce de Rouen. Ce dernier doit statuer sur deux offres de reprise, celles de Alafandi Petroleum Group (APG) basé à Hong-Kong et NetOil dont le siège est à Dubaï. Sur le fond du dossier, Arnaud Montebourg a assuré que les offres déposées par les candidats à la reprise avaient connu "une amélioration" de leur contenu, au cours des dernières semaines.
Un autre contrat ponctuel ?
Le ministre a également affirmé qu'un contrat ponctuel de travail, permettant à la raffinerie de continuer à fonctionner, pourrait être signé prochainement "avec un autre trader du pétrole". Celui-ci succéderait à Shell qui a permis, avec un contrat similaire, un redémarrage de la raffinerie en juin dernier.
L'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC a jugé "fructueux" les échanges avec le ministre, dont elle avait réclamé avec insistance la venue sur le site. "Nous avons un seul objectif, sauver les emplois, l'industrie et relancer le raffinage en France", a déclaré Yvon Scornet, son porte-parole.