Les négociations sont désormais dans l'impasse, les salariés de la compagnie ayant rejeté le protocole d'accord négocié entre syndicats et direction la nuit dernière.
Cet accord visait à réduire les coûts salariaux et réaménagé le temps de travail. Les syndicats ont fait savoir à la direction qu'ils étaient dans l'impossibilité de la signer, au risque de voir la Sica, première coopérative légumière française et principal actionnaire de la compagnie, se retirer de la Brittany Ferries.
Jean-Paul Corbel a proposé de relancer le trafic le temps de présenter l'accord à l'ensemble des salariés, mais la direction a refusé.
Les 8 navires sont donc toujours à quai et les syndicats s'interrogent maintenant sur la possibilité d'attaquer l'entreprise sur ce lock-out déclenché vendredi dernier par la direction de la BAI.
Frédéric Cuvilier, ministre délégué, chargé des transports, de la mer et de la pêche, organisera donc une table ronde vendredi midi sur l’avenir de la compagnie.
"Le gouvernement, par cette médiation, souhaite favoriser la reprise du dialogue social avec l’ensemble des partenaires pour sortir l’entreprise de la tempête", écrit le ministère dans un communiqué.