Cette consultation sur un "protocole de reprise d'activité" débutera en fin de matinée, après avoir reçu l'aval du ministère du travail, et durera toute la journée,
Le résultat de ce vote, qui concerne de 1200 à 1400 navigants, devrait être connu dans la soirée, selon Jean-Paul Corbel, délégué CFDT. Les salariés pourront consulter le texte en ligne.
L'annonce de cette consultation a été faite à la sortie d'une rencontre entre l'intersyndicale CGT-CFDT et les dirigeants de la compagnie.
Les salariés se prononceront sur un texte proposé par la direction mercredi à l'issue d'une réunion de négociation, un texte que les syndicats avaient refusé de signer "sous la pression d'un ultimatum de la direction" fixé au lendemain matin à 10H00.
"Nous ne pouvions pas signer car nous n'avions pas eu le temps de consulter le personnel", a indiqué M. Corbel, qui ne donnera pas de consigne de vote.
Hier après-midi, les deux syndicats ont demandé la levée du lock-out qui immobilise depuis plus d'une semaine les huit navires de la compagnie, et appelé à la nomination d'un expert placé sous la responsabilité du ministère du travail.
Selon les deux syndicats, "le seul point de blocage de ce conflit concerne les conditions et les rythmes de travail du personnel embarqué".
Confronté à des difficultés financières, et à une perte de 70 millions d'euros, la Brittany Ferries a annoncé en juin la suppression de plusieurs traversées et un plan de retour à la compétitivité, avec réduction des coûts salariaux et suppressions de plusieurs avantages.
La Brittany Ferries, dont le siège est à Roscoff (Finistère), dessert la Grande-Bretagne, l'Irlande et l'Espagne, et compte 2.500 salariés. Elle bat pavillon français et est le premier employeur de marins français.
La direction de la compagnie a lié la reprise du trafic à la signature par les syndicats du plan de retour à la compétitivité.
"Notre plan n'est plus amendable, mais il peut encore être signé", a déclaré hier Jean-Marc Roué, président du conseil de surveillance de la compagnie, dans des entretiens avec les quotidiens régionaux Le Télégramme et Ouest-France.
Vendredi, la direction avait refusé de siéger à la table ronde organisée à Paris au ministère des Transports.
Le point avec Julie Postollec