Un délai supplémentaire jusqu'en janvier, accordé ce mercredi par le ministère de la Santé à une délégation d'élus locaux.
C'est le député de la circonscription de Vire, Alain Tourret (PRG), qui menait cette délégation d'élus et de représentants du collectif de défense de l'hôpital, hier à Paris.
Rappelons que les accouchements y ont été suspendus le 9 juillet et ce jusqu'au 1er novembre par l'Agence régionale de santé (ARS) de Basse-Normandie après deux incidents lors d'accouchements liés à un manque de personnel médical suffisant.
Ce laps de temps devait être mis à profit pour trouver de nouveaux praticiens pour la maternité.
Alain Tourret a annoncé ce jeudi qu'un délai de six mois a finalement été retenu "entre le 16 juillet, quand la ministre Marisol Touraine a répondu à ma question à l'Assemblée nationale et donc le 16 janvier 2013, ce qui nous laisse un peu plus de temps pour recruter un chirurgien obstétricien". Deux mois et demi de plus, précisément.
Selon le député, des "contacts sérieux" avaient été pris avec des médecins roumains et français mais ne sont pas encore validés. Il a ajouté avoir réclamé une aide financière pour que le personnel soit maintenu.
"Si les contrats avec les sages-femmes par exemple sont interrompus, il n'y aura plus d'équipes", a-t-il dit. "Il faut donc maintenir ces équipes dans l'attente d'un chirurgien-obstétricien, j'espère que nous allons y arriver", a-t-il ajouté.
Selon Alain Tourret, les conseillers de la ministre qui ont reçu la délégation et le directeur de l'ARS hier "ont pris conscience de la volonté acharnée du bocage virois de maintenir sa maternité".
Au total, l'hôpital de Vire compte 800 personnes travaillant dans plusieurs services. Outre la maternité (550 accouchements par an auparavant), il comprend notamment un service de psychiatrie et un service d'urgences.
Actuellement, les parturientes de Vire et des environs doivent accoucher à Flers (Orne, 30 km), à Saint-Lô (Manche, 45 km) ou à Caen (63 km). Toutefois, malgré la suspension, plusieurs accouchements ont été pratiqués à Vire ces dernières semaines au motif de l'urgence.