Après deux jours de garde à vue à Amiens, l'homme de 40 ans, professeur de sport à Coutances, a été relâché et placé sous le statut de témoin assisté.
Soupçonné d'être impliqué dans les tirs contre les policiers le 14 août dernier à Amiens, il a été interpellé à son domicile mardi matin dans le cadre d'une information judiciaire pour tentatives d'homicides volontaires avec préméditation. Il est accusé d'être l'un des auteurs de tirs contre les forces de l'ordre dans la nuit du lundi au mardi 14 août.
Son interpellation a fait suite à la découverte d'un fusil abandonné dans la campagne aux alentours d'Amiens par les enquêteurs. L'ADN du professeur de sport a été relevé sur l'arme, ce qui a conduit à son interpellation.
L'accusation avait requis sa mise en examen à l'issue de sa garde à vue pour tentative d'assassinat sur agent de la force publique, association de malfaiteurs, détention, offre et cession d'une arme de 4e catégorie, a rapporté son avocat Me Guillaume Demarcq.
Mais depuis mardi, le quadragénaire clame son innocence et conteste les faits.
Ce père de famille résidant à Agon-Goutainville a indiqué se trouver à plusieurs centaines de kilomètres d'Amiens au moment des faits. Selon son avocat Me Guillaume Demarcq, cité par le Courrier Picard, il aurait même un alibi. Des achats effectués en Bretagne avec sa carte bancaire prouvent qu'il ne pouvait être à Amiens le 14 août. "Il n'a jamais mis les pieds à Amiens, toute sa famille tombe des nues", indique l'avocat.
L'explication donnée quant à la présence de son ADN sur le fusil : il se serait retrouvé sur l'arme après la vente d'une voiture sur le site "Le Bon coin" en juillet.
Le Manchois est fiché pour un banal vol chez Decathlon il y a plus de 10 ans.
Les violents affrontements, avaient fait 17 blessés chez les policiers, atteints par des tirs de chevrotine, de mortier et des jets de projectiles.
L'autre suspect interpellé mardi matin à Amiens, un homme âgé de 21 ans, a été mis en examen ce jeudi soir pour complicité de tentative d'assassinat et association de malfaiteurs.