Cette grève de 24 heures ne devrait perturber l'approvisionnement en carburant que localement, mais, annonce le syndicat, ça n'est qu'un premier "coup de semonce".
La Fédération nationale des industries chimiques CGT (Fnic) a lancé ce lundi un appel à la grève de 24 heures dans l'ensemble des raffineries et dépôts du pays le 5 novembre.
"C'est un premier coup de semonce", a indiqué à l'AFP le secrétaire fédéral de la Fnic-CGT Charles Foulard, reconnaissant que "les conséquences devraient être limitées sur l'approvisionnement" et qu'elles seront avant tout "financières pour les pétroliers".
Il prévient toutefois qu'il "peut y avoir des perturbations" locales.
"La date du 5 n'est pas choisie au hasard", a souligné M. Foulard, ce jour correspondant à la fin du délai pour trouver un repreneur pour la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen.
Pour dénoncer les fermetures de raffineries
Dans un communiqué, le syndicat dénonce les fermetures de raffineries de ces dernières années citant Total Flandres (fermé en 2010), Petroplus Reichstett (avril 2011) ou encore la mise en sommeil de la raffinerie LyondellBasell à Berre-L'Etang et la mise en liquidation de Petit-Couronne.
Pour la CGT, "ces fermetures détruisent des milliers d'emplois directs et indirects" et "cette casse du raffinage menée par les pétroliers est intégralement compensée par des importations massives de produits raffinés".
Le syndicat appelle le gouvernement à "préempter" les raffineries de Petit-Couronne (Haute-Normandie) et de LyondellBasell, à créer un pôle public de l'énergie ou encore à taxer les importations venant de pays non soumis aux mêmes règles sociales et environnementales.
Il indique que ce mouvement est "un premier avertissement lancé en direction du gouvernement et des pétroliers".
La France ne compte plus qu'une dizaine de raffineries en activité, contre plus du double au début des années 1980.