Le tribunal de commerce de Rouen a prononcé mardi la liquidation de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne tout en accordant un délai jusqu'au 5 novembre pour trouver un repreneur, a déclaré Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale.
Yvon Scornet a regretté que l'offre de Net Oil, dont le siège est à Dubai, ait été rejetée par le tribunal de commerce de Rouen, qui examinait également mardi l'offre d'Alafandi Petroleum Group (APG), basé à Hong-Kong.
Voir le reportage ci-dessous de Sylvie Callier et Jean-Luc Drouin
Liquidation judiciaire avec poursuite d'activité
Le tribunal de commerce a décidé le placement en liquidation judiciaire de Pétroplus mais avec une poursuite d'activité de deux mois, c'est-à-dire le 15 décembre, ce qui correspond à la date de fin de contrat négocié avec Shell. Par ailleurs, un repreneur peut toujours se présenter d'ici le 5 novembre.
Le dossier de Net Oil, le plus abouti aux yeux de l'intersyndicale, ne possédait pas des garanties financières suffisantes selon le tribunal de commerce.
"Ils ont décidé de nous tuer"
"Il y a encore des repreneurs potentiels mais je vois mal la possibilité d'ici au 5 novembre" de trouver la solution, a poursuivi Yvon Scornet. "On a été lâchés, même du côté du procureur. Il n'y a plus rien", a-t-il poursuivi avant d'ajouter: "Mais on va continuer à se battre pour trouver un repreneur".
"Ils ont pris la décision de nous tuer", a-t-il encore indiqué en précisant que selon lui quelque 2.000 familles se retrouvent sur le carreau en comptant les sous-traitants.
Une assemblée générale est prévue jeudi 17 octobre à 12h30.
Ecoutez Yvon Scornet dans la vidéo ci-dessous
Quelque 470 personnes travaillent actuellement pour la raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen.
Les élus haut-normands présents au tribunal de commerce de Rouen sont atterrés par cette décision.
L'audience devait à l'origine avoir lieu le 2 octobre dernier et avait été repoussée à ce mardi 16 octobre faute d'éléments financiers et techniques, et d'autorisations administratives.
Pour les habitants de Petit-Couronne c'est aussi le choc