La préfecture de Seine-Maritime a mis en demeure l'entreprise Valgo, chargée de la dépollution et de la réhabilitation de l'ex-raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne, près de Rouen (Seine-Maritime), d'évacuer des déchets enfouis illégalement.
C'est une enquête, réalisée par nos confrères du Poulpe, qui a mis en lumière la présence de ces hydrocarbures enterrées sur le site de l'ex-raffinerie Petroplus, à Petit-Couronne (Seine-Maritime).
Le caractère illégal de l'enfouissement de ces déchets a ensuite pu être confirmé par des fouilles réalisées par la DREAL (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) Normandie.
La préfecture de Seine-Maritime a ainsi pris un arrêté ce jeudi 16 novembre et mis en demeure Valgo, l'entreprise chargée de la dépollution du site :
- "de déposer avant le 31 janvier 2024, une demande de régularisation de sa situation administrative au titre de la réglementation relative aux installations classées pour la protection de l'environnement tenant compte de la nature des déchets laissés en place", ou
- "d'évacuer, avant le 31 juillet 2024, les déchets enfouis illégalement, notamment lors des opérations de remblaiement des terrains, et les diriger vers des installations dûment autorisées à les recevoir".
Pas "d'action intentionnelle" selon Valgo
Contactée par Le Poulpe, Valgo a indiqué qu'en août 2023, une campagne de sondages a "mis en évidence la présence de matériaux pétroliers résiduels issus des anciennes installations. Ceci n'est pas l'effet d'une action intentionnelle de l'entreprise, mais d'une carence du diagnostic environnemental".
En charge de la dépollution de ce site où la raffinerie Petroplus a fermé en 2013, Valgo s'était vu infliger en 2021 une amende de 15 000 euros pour avoir utilisé comme remblai des déchets dangereux issus du chantier du métro Grand-Paris.
Le géant du commerce en ligne Amazon avait un temps envisagé d'y implanter un vaste entrepôt de stockage, avant d'y renoncer en 2022.