Le Tourville est le troisième sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) de type Barracuda. Il vient de sortir des ateliers du centre DCNS de Cherbourg avec près d’un mois d’avance sur le planning.
Avec près d'un mois d'avance sur le planning, DCNS vient de sortir le premier tronçon de coque du Tourville. Une étape importante qui a eu lieu moins de deux ans après la réalisation du premier tronçon du deuxième sous-marin du programme Barracuda, le Duguay-Trouin.
Selon DCNS, ce programme répond à une logique de production en série "avec des objectifs de coûts, de délais et de performances". Moyennant quoi, trois sous-marins sont en cours de réalisation, ce qui permet d'optimiser les opérations industrielles du programme.
Le tronçon 7 est le premier des 21 anneaux qui constitueront la coque. D'un diamètre d'environ 9 mètres pour une longueur de plus de 3 mètres, il sera situé dans le tiers arrière du sous-marin et accueillera notamment son usine électrique.
D'un coût global de 7,89 milliards d'euros, le programme Barracuda est l'un des plus importants programmes de renouvellement des forces navales française et l'un des objectifs majeurs du plan industriel de DCNS.
Il devrait mobiliser les équipes et les moyens de l'entreprise au moins jusqu'en 2027.
C'est en décembre 2007, après de nombreux reports, que la construction des Barracuda a commencé à Cherbourg avec le Suffren qui sera livré et mis en service par la Marine nationale en 2017. La construction d'un sous-marin Barracuda demande 10 ans de travail, d'où l'idée de produire les sous-marins "en série".
Six bâtiments doivent être construits en tout, qui seront chargés d'assurer la protection des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) et des groupes aéronavals.
Plus grands et silencieux que leurs aînés, les sous-marins de type Barracuda disposeront de nouvelles capacités en matière de renseignement et d'opérations spéciales. Ils seront également les premiers sous-marins français à être dotés d'un missile de croisière, le Scalp Naval, capable d'atteindre des cibles terrestres à plus de 1000 kilomètres. Ce type d'armes, qui fait cruellement défaut aux armées françaises depuis une quinzaine d'années, a déjà été largement utilisé par les marines américaines et britanniques.
10% du contrat revient à Areva, co-maître d'oeuvre de la chaufferie nucléaire.
La Direction générale de l'armement (DGA) a notifié en décembre 2006 le marché global de réalisation du programme Barracuda à DCNS, maître d'oeuvre d'ensemble du navire. La tranche ferme du marché porte sur le développement et la réalisation du premier sous-marin de la série de six, le Suffren. Le contrat comprend également le maintien en condition opérationnelle des sous-marins dans leurs premières années de service.
Les deux tranches conditionnelles confirmées par la DGA en 2009 et 2011 portent sur la réalisation des deuxième et troisième de série, le Duguay-Trouin et le Tourville.