La jeune Française dont "l'agression verbale xénophobe" dans un bus en Australie a été filmée considère que cette affaire a été montée en épingle.
Ca n'est pas Fanny qui a fait cette déclaration, mais c'est ce qu'a affirmé vendredi à l'Agence France Presse une de ses proches installée dans la Manche, dont la jeune fille est originaire.
"J'avais un mail d'elle ce matin. Elle souhaite avant tout que ça ne devienne pas une affaire de xénophobie car ça n'en est pas une", a déclaré Annie Desaintjores, une tante de la jeune fille également originaire du département de la Manche.
"La scène a été filmée par un amateur qui a monté ça en épingle, c'est devenu une scène de xénophobie alors que - c'est ce qu'elle me disait dans son mail - en France il y a pire que ça et on n'en fait pas une affaire d'Etat", a-t-elle ajouté, "C'est un incident monté en épingle aussi par les médias. C'est dommage".
"Fanny ne s'est pas sentie visée personnellement"
Selon la vidéo diffusée sur internet, la jeune fille, qui chantait en français dans un bus, avait été prise à partie par un passager l'exhortant à "parler anglais ou mourir" et menaçant de lui couper les seins.
"La scène est réelle mais elle ne l'a pas du tout vécu comme ça et heureusement.
Elle n'a pas tout compris. Elle est jeune fille au pair pour améliorer son anglais justement. Ce ne sont pas des mots qu'on apprend à l'école".
En outre, la jeune fille "ne s'est pas du tout sentie visée personnellement. C'était face au groupe des copines qui étaient dans le bus. Il s'avère que Fanny était au milieu", a-t-elle dit, précisant que sa "nièce ne souhaite répondre à aucune interview".
Selon Mme Desaintjores, la jeune fille, âgée de 22 ans, est arrivée en septembre en Australie pour un séjour de six à neuf mois. Elle se dit "sereine" et ne compte pas rentrer en France plus tôt, selon sa tante.
L'incident s'est produit le 11 novembre. Le Premier ministre de l'Etat de Victoria, dont Melbourne est la capitale, a qualifié l'agression "d'absolument honteuse".