Une nouvelle panne, survenue dans la nuit de vendredi à samedi sur le circuit secondaire du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Flamanville, a conduit à découpler cette unité du réseau.
C'est ce qu'a indiqué la direction du site à l'Agence France Presse.
"Le fonctionnement aléatoire d'une vanne de vapeur sur le circuit secondaire" a conduit à désactiver celui-ci et à réduire à 6% la puissance du réacteur, qui n'a pas été arrêté, a indiqué à l'AFP Eric Trelet, dirigeant d'astreinte.
"Il s'agit du même problème que celui de samedi dernier, qui n'avait pas été entièrement soldé", a précisé cette source. Le réacteur avait alors été découplé durant quelques heures du réseau, le 25 novembre.
Les travaux de réparation pourraient cette fois-ci débuter dimanche matin, après refroidissent des éléments, et s'achever dans la soirée, a indiqué M. Trelet.
Une série d'aléas
Cette nouvelle panne s'inscrit dans une série d'aléas qui affectent le fonctionnement de ce réacteur depuis son arrêt pour maintenance le 21 juillet, dont l'un de niveau 1 survenu fin octobre.
Prévu initialement le 24 septembre, son redémarrage avait été repoussé d'un mois mais a été compromis, dès le 24 octobre, par une fuite radioactive de près de six heures, avec un débit de 7.000 litres par heure, sur le circuit primaire.
Arrêté à froid, le réacteur avait redémarré le 15 novembre mais avait dû être momentanément découplé dix jours plus tard à cause de la vanne défectueuse à nouveau en cause samedi.
L'Autorité de sûreté nucléiare a demandé une analyse
L'Autorité de sûreté nucléaire a demandé à la centrale de fournir d'ici à la fin de l'année une analyse précise de l'incident des 24 et 25 octobre, qui a été classé de niveau 1 sur l'échelle Ines qui va de 0 à 7. La fuite était restée confinée à l'intérieur du bâtiment réacteur et n'avait pas fait de victime.
La centrale de Flamanville compte deux tranches de 1.300 MW chacune mises en service en 1985 et 1986 et une troisième en construction, le réacteur de nouvelle génération EPR, dénoncé par les écologistes et dont l'achèvement a été repoussé à plusieurs reprises en raison de contretemps techniques.