Les 26 salariés de l'entreprise textile, menacée de plan social, pourrait être sauvés par un plan de charge du groupe de luxe LVMH
Une réunion de "la dernière chance" avait lieu ce vendredi en sous-préfecture. En début de semaine, un comité d'entreprise avait confirmé le licenciement des 26 dernières salariées annoncé le 7 janvier dernier. Après plus d'un demi-siècle d'existence (création en 1959), l'entreprise de confection devait fermer ses portes définitivement en mars. Une issue qui apparaissait comme la suite logique des plans sociaux successifs qui avaient émaillé ces dernières années. Mais cette issue pourrait être évitée. La balle est désormais dans le camp du propriétaire, le groupe italien Giovanni Inghirami.
Les salariés savaient que des contacts avaient été noués avec un géant du luxe, le groupe LVMH. Mais peu croyaient en un avenir radieux. Ce vendredi, une annonce a fait naître chez eux une lueur d'espoir. LVMH met sur la table un plan de charge consistant. A charge maintenant pour le groupe Inghirami de dresser un diagnostique précis de l'entreprise: coût de production, matériel, compétences. Un diagnostique qui doit être établi impérativement cette semaine. L'Italien pourrait être gagnant dans cette affaire: réinvestir lui coûterait moins cher que de financer le plan social de 2 millions d'euros.
Reportage de Stéphanie Potay et Patrick Mertz