Le syndicat valide aux côtés de la CFE-CGC le projet d'accord dit de "compétitivité". Pourtant dans notre région, la section Force Ouvrière de Cléon avait voté contre.
Cet accord au sein de Renault devrait permettre plus de compétitivité et de flexibilité. Pourtant ces dernières semaines, des grèves avaient eu lieu dans les usines du constructeur automobile contre ces accords. Force Ouvrière a finalement décidé de donner son feu vert. Mais dans notre région à Cléon, la section FO a voté contre.
"ll vaut mieux qu'une régression programmée. Il vaut mieux prendre le risque d'un avenir que de ne pas avoir d'avenir du tout", a expliqué Laurent Smolnik, délégué central FO. Le texte permet "d'avoir désormais une vision de l'activité sur nos sites jusqu'à 2016", a t-il poursuivi.
Les explications avec Magali Nicolin, Julie Howlett et Laurent Lagneau
Les principaux points de l'accord
Cet accord est le premier du genre et pourrait servir de modèle notamment pour PSA. La direction a pris de son côté des engagements avec "une activité minimum" de 710.000 véhicules en France: 630.000 véhicules Renault et 80.000 provenant de partenaires. Le texte prévoit le démarrage du Trafic à Sandouville dès 2014.En échange les salariés devront faire des efforts notamment en terme de mobilité. Les effectifs vont diminuer de plus de 15% d'ici fin 2016 pour atteindre 37.142 en 2016. Renault va regrouper ses sites de fabrication et logistiques en deux pôles régionaux pour permettre "une plus grande fluidité des mouvements de personnel": le pôle Nord-Est (dont Douai et Sovab), le pôle Vallée de la Seine (dont Sandouville, Cléon et Le Mans) et "mutualiser" les métiers non liés à la production. Tous les sites de production vont s'aligner sur les 35 heures hebdomadaires, pour atteindre un temps de travail effectif de 1.603 heures annuelles. Enfin les salaires seront gelés en 2013.