Cinq ans après son inauguration, le centre commercial du quartier est à vendre. Pour les commerçants, il serait plus avantageux de racheter que de continuer à louer les locaux qu'ils occupent.
Centre commercial à vendre. Mise à prix: 1 million 300 000 euros. Voilà cinq ans que le centre commercial du quartier de Perseigne, à Alençon, a été inauguré. En 2008, il se voulait le poumon d'un quartier en pleine rénovation. L'Epareca, l'établissement public propriétaire des locaux, le met en vente.
Cette vente intervient dans un contexte morose pour ces commerçants: moins de logement et un déficit temporaire de 1000 habitants. Les chiffres d'affaire s'en ressentent. Certains envisagent de quitter le centre commercial d'ici trois ans quand les baux arriveront à échéance. Car les loyers sont jugés beaucoup trop élevés. D'autres commerçant souhaiteraient devenir propriétaire de leurs boutiques. "Ça veut dire à terme, payer moins de loyer", explique Olivier Toussaint, président de l'association des commerçants, "le prix de vente est moins élevé que le montant des loyers sur dix ans. On serait largement gagnant."
Problème: l'Epareca entend vendre le centre commercial qu'à un acheteur unique. Les commerçants doivent s'associer au sein d'une société civile immobilière pour pouvoir espérer faire l'acquisition de ces locaux. La municipalité d'Alençon, qui a déjà racheté une partie des locaux commerciaux inoccupés, affirme être disposée à soutenir un tel projet. Les commerçant ont désormais deux mois pour faire une offre.
Reportage de Jean-Pierre Bonnefon et Damien Migniau