Les ouvrières de Socoval à Cherbourg occupent toujours leur usine de confection. Une table ronde était organisée avec le PDG italien de l'entreprise et les pouvoirs publics afin d'évoquer les licenciements et l'avenir éventuel de l'entreprise.
C'est la première fois qu'il participe à ce genre de réunion, et il n'était pas vraiment en position de force. Vendredi 29 mars 2013, le PDG transalpin, Eros Catalano s'est fait recadrer par le sous-préfet de Cherbourg. L'industriel italien aimerait éviter de verser des indemnités de licenciement à ses ouvrières. Faute de commandes, l'usine de confection de costumes pour hommes est condamnée à la fermeture.
Occupation des locaux
Les 26 dernières employées devraient recevoir leur lettre de licenciement le 2 avril. Beaucoup compte plus de 30 ans d'ancienneté. Face à l'attitude de leur patron elles ont choisi d'occuper leur usine. Elles se relaient sur place depuis une douzaine de jours, et elles comptent bien poursuivre leur action tant que l'option Dior n'aura pas été examiné en détail.
La maison de luxe pourrait reprendre le site et une partie des salariées. C'est en tout cas le projet soutenu par les pouvoirs publics. Mais d'après les ouvrières, cette perspective susciterait peu d'enthousiasme auprès de la direction actuelle de l'usine.