Meurtre d'Alexandre : le principal suspect reconnaît avoir frappé avec un marteau, selon le procureur

Le procureur de Pau a confirmé ce dimanche que l'un des hommes mis en examen pour l'assassinat d'Alexandre Junca, Mickaël Baehrel, un Ornais de 27 ans, a "reconnu avoir frappé" ce dernier avec un marteau, "parce qu'il avait la rage".

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Le procureur Muller, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, a indiqué que le meurtrier présumé, mis en examen et écroué, avait indiqué avoir "d'emblée frappé Alexandre à la tête, de façon violente" avec un marteau, "parce qu'il avait la rage, était énervé, alcoolisé", et "il a désigné un certain nombre de personnes comme étant celles qui lui auraient proposé de l'aider pour se débarrasser du corps".

Pourquoi avoir frappé ce garçon de 13 ans ?

"Les expertises, a ajouté le procureur, font état sur le crâne de la victime d'éléments parfaitement compatibles avec des coups portés à l'aide du marteau" en possession des enquêteurs. Mais "il est difficile de déterminer si ces coups ont été immédiatement mortels", a remarqué M. Muller.
Outre "cette question centrale du moment de la mort", reste aussi à éclaircir, a-t-il ajouté, ce qui s'est passé entre la nuit du 4 au 5 juin 2011, moment de cette agression, et le 17 juin, jour où le corps démembré de la victime aurait été immergé dans le gave de Pau, la rivière qui traverse la ville.
"Ce qui est important c'est de dire qu'on n'est pas encore au terme de l'information, il y a encore des zones d'ombre", a poursuivi M. Muller.
Il s'est notamment demandé "pourquoi ce jeune garçon de 13 ans et demi a été frappé à coups de marteau par une personne qu'il n'avait jamais croisée auparavant, dans cette rue du centre ville de Pau, et les raisons de ce passage à l'acte d'une violence majeure".

Trois autres personnes mises en examen

Le procureur a insisté sur la personnalité d'un des trois autres mis en examen, connu depuis samedi sous le nom de "Joseph" et qu'il a appelé "Claude Ducos", un homme de 74 ans "au profil totalement différent de celui de Mickaël Baehrel", un chasseur, qui entretenait selon le magistrat "des relations de nature homosexuelle" avec l'auteur présumé.
Des deux autres mis en examen, un ami et la compagne de Mickaël Baehrel, il a dit simplement qu'ils "reviennent de façon insistante" dans l'enquête, leur rôle entre l'agression et l'immersion du corps découpé faisant "l'objet d'importantes contradictions".

Le suspect originaire de l'Orne, est arrivé à Pau en 2008

Il a noté que Mickaël Baerhel, originaire de Normandie, est arrivé à Pau en 2008, après être passé par Toulouse, et se trouvait alors en situation de "rupture familiale, sentimentale, professionnelle et personnelle".
"En 2007-2008 il erre un peu de foyers en hébergements sociaux dans le grand sud-ouest et finit par se fixer à Pau en mai 2008", a poursuivi M. Muller. C'est là qu'il fait connaissance et se met à vivre avec la femme de 47 ans mise en examen avec lui.

Il a noté que Mickaël Baehrel avait été condamné à dix reprises. Neuf fois pour des vols, condamnation toutes antérieures à l'agression d'Alexandre, et une fois pour une agression sur un autre marginal avec un marteau, un mois après les faits commis sur le jeune homme.
Il est incarcéré depuis avril 2012.
M. Muller a remarqué que "le dossier entre dans une nouvelle phase pour élucider notamment le mobile, ce qui peut amener un individu à se comporter de cette manière, et d'autres adultes à ne pas en parler et à prêter main forte au meurtrier pour qu'il se débarrasse du corps".

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