La sénatrice centriste (UDI-UC) de l'Orne réclame l'application des propositions de la commission d'enquête sénatoriale sur l'évasion fiscale et fustige "le mépris" pour ce travail du Sénat.
Jugeant que "les mesurettes annoncées sont insuffisantes et décevantes", la sénatrice de l'Orne exige "l'application des 61 propositions de l'enquête sénatoriale et en particulier la mise en place immédiate de cette structure de suivi que nous avions demandée".
"Pourquoi tant de mépris pour notre travail sénatorial ?", demande l'élue, membre de la commission.
"Il est inadmissible que les plus hautes autorités de l'Etat et des élus d'expérience jouent les pucelles effarouchées alors que les dispositifs qui ont éclaté au grand jour grâce à Jérome Cahuzac -je dis bien grâce à Jérôme Cahuzac- sont décrits et dénoncés dans notre rapport de plus de 2.000 pages", poursuit-elle.
"Pourquoi cette course à l'échalote dans la vertu, finissons en avec cet affichage populiste et prenons vite les mesures qui s'imposent, le travail du Sénat est immédiatement applicable", dit-elle.
Elle affirme avoir "choisi de voter François Hollande car il avait promis un grand soir de lutte contre l'évasion fiscale".
La commission d'enquête sur l'évasion fiscale présidée par Philippe Dominati (UMP) et dont le rapporteur était Eric Bocquet (CRC, communiste) a rendu son rapport en juillet 2012.
Nathalie Goulet était l'invitée de notre 12/13 ce mardi midi :