Le Français Pierrick Fédrigo (FDJ) a remporté ce mardi la semi-classique Paris-Camembert, cinquième manche de la Coupe de France de cyclisme, courue sur 206,5 km de Magnanville à Vimoutiers (Orne).
L'ancien champion de France a devancé au sprint ses trois compagnons d'échappée, ses compatriotes Sylvain Georges, Pierre Rolland et Julien Antomarchi.
Le résumé de la course commenté par Florent Turpin
Pierrick Fédrigo (34 ans) a ajouté à son palmarès cette semi-classique, Paris-Camembert, une manche de la Coupe de France de cyclisme qui lui avait curieusement échappée jusqu'à présent.
"Se faire battre par Pierrick dans une arrivée pareille, c'est normal", a souligné Pierre Rolland (3e), très remuant dans le final d'une course qui lui a servi de marche supplémentaire dans son approche de la doyenne des classiques, Liège-Bastogne-Liège, le 21 avril.
Dans la ligne d'arrivée jugée en faux-plat montant, Fédrigo n'a laissé aucune chance à ses trois compagnons d'une échappée lancée dans le final, au mur des Champeaux, à l'entrée des 10 derniers kilomètres.
"En haut du mur, Pierre (Rolland) a relancé comme un fou. C'était une bonne roue à prendre", a expliqué Fédrigo, jusque-là sur la réserve.
Le puncheur de Marmande a reconnu avoir songé à l'abandon à plusieurs reprises à cause des conditions météorologiques longtemps défavorables durant cette journée pluvieuse. "C'est dur de se motiver et d'avoir des (bonnes) sensations", a reconnu l'ancien champion de France qui s'est réchauffé au fil des 206,5 kilomètres.
Sous le ciel normand, Mike Terpstra, frère cadet du champion des Pays-Bas (Niki Terpstra, 3e de Paris-Roubaix dimanche), a insisté jusqu'au mur des Champeaux après l'échec du groupe auquel il appartenait (T. De Clercq, Pineau, Briton, El Fares, Coquard, Chérel, Antomarchi).
Mais la pente et l'accélération de Rolland ont fait office de révélateurs.
Un parcours idéal pour Fédrigo
Dans les derniers kilomètres, Fédrigo a trouvé des compagnons prêts à collaborer jusqu'à l'arrivée à Vimoutiers (ouest). Au sprint, le coureur de la FDJ s'est imposé nettement à Sylvain Georges (AG2R La Mondiale) qui a commenté, en écho à Pierre Rolland: "Il est plus puissant que moi !"
Sur ce parcours quasi-idéal pour lui, l'Aquitain avait encore jamais réussi à s'imposer au long d'une carrière entamée fin 1999.
Il est vrai que ce redoutable finisseur, vainqueur de quatre étapes du Tour de France, la dernière fois en juillet dernier à Pau, s'était sacrifié voici deux ans dans le sprint d'arrivée. Il avait alors lancé vers le succès son coéquipier Sandy Casar.