La venue dimanche prochain du président de la République, invité par Laurent Fabius et attendu par de très nombreux manifestants, n’est pas à l’agenda de l’Elysée et est annulée
Contexte tendu
Salariés de Pétroplus, Parti de Gauche, militants anti-mariage pour tous, militants d’extrême gauche, militants d’extrême droite : les appels à manifester dimanche prochain (28 avril) devant le musée des Beaux-Arts de Rouen se succèdent depuis une semaine. Pourtant, sur le site Internet de l’Elysée, seul un voyage officiel (visite d’Etat en Chine) figure dans l’agenda du président de la République.Que François Hollande vienne inaugurer une exposition de tableaux impressionnistes aux côtés du plus riche de ses ministres a semble-t-il mobilisé beaucoup d’opposants à la politique du gouvernement. Serait-ce la raison d’une annulation du premier déplacement du président dans sa ville natale ?
Visite annulée
Contactée par la rédaction de France 3 Haute-Normandie, la préfecture de Seine-Maritime confirme cet après midi l’annulation de la venue du président François Hollande à l’inauguration du festival Normandie Impressionniste, inauguration à laquelle participeront -comme prévu- le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius, le ministre des Sports, Valérie Fourneyron ainsi qu'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture.Le musée sous tension
Au musée des Beaux-Arts de Rouen, c’est depuis plusieurs jours l’effervescence pour les préparatifs de l’inauguration de l’exposition phare du festival Normandie Impressionniste. En prévision de la venue du président de la République, une délégation protocolaire était venue visiter les lieux et avait demandé des aménagements. Découvrant que François Hollande devait prononcer un discours devant une immense toile représentant une scène à caractère religieux, et devant l’impossibilité technique de déplacer ce tableau à la taille XXL, les autorités avaient demandé aux employés du musée de tendre une immense bâche bleue.Une tâche complexe et délicate, qui finalement, ne servira de fond d’écran qu’à trois ministres…