Evoquant la peur et l’incertitude de l’avenir, il s’est suicidé dans un atelier de l’usine. La direction s'explique, des salariés témoignent et les syndicats dénoncent
"Merci Renault, merci ces années de pression..."
Agé de 35 ans, ce père de famille a mis fin à ses jours sur son lieu de travail dans la nuit de dimanche à lundi dernier en laissant deux lettres. Une pour sa famille, une autre pour Carlos Ghosn, le pdg du groupe Renault. Si la direction de Cléon affirme "qu’il n’y a pas de pression et qu’il y avait une bonne ambiance dans l’équipe" , les syndicats dénoncent de leur côté (et depuis des mois) l’existence d’une réelle tension sur les chaînes de montage. Ils pointent du doigt le projet d’accord de compétitivité de l’entreprise et précisent que d’autres salariés, dans plusieurs sites français du groupe, ont eux aussi vécu des situations de détresse.Après la mort de ce salarié dans cette usine où travaillent 4000 personnes, une cellule d’aide psychologique a été mise en place tandis que le Parquet de Rouen a ouvert une enquête pour tenter de déterminer les causes du suicide…
VIDEO : le reportage France 3 Haute-Normandie de Marie du Mesnil Adelée et Sylvie Françoise avec des images de France 2, des images d’archives de février 2013 et les interviews de :
- Pascal Morel, secrétaire général CGT de Renault-Cléon
- Mendi Ammad, directeur de l’usine Renault de Cléon