L'entreprise s'est félicitée ce mardi 14 mai d'avoir décroché le marché de la police nationale après un bras de fer judiciaire avec son grand concurrent breton Armor-Lux.
Saint-James, l'autre fabricant de marinières made in France, vient de remporter un important marché contre son concurrent breton Armor-Lux.Le tribunal administratif de Paris a en effet débouté la PME bretonne qui contestait l'attribution du marché des uniformes de la police à Ineo Support Global (ISG), une filiale du groupe GDF-Suez associée à d'autres PME dont Saint-James.
Armor-Lux a ainsi perdu ce marché obtenu en 2008 comme chef de file d'un groupement de six sociétés dont une espagnole.
"Nous sommes fiers de cette reconnaissance du savoir faire, qui repose sur nos fabrications françaises, par les plus hautes instances administratives", a indiqué Luc Lesénécal, le président du directoire de l'entreprise de 300 salariés située dans la commune manchoise du même nom.
Les 25.000 pulls que la PME, fondée en Normandie en 1889, fournira chaque année aux policiers pendant quatre ans seront fabriqués à Saint-James.
Le tricot et la confection des pulls sont à 100% effectués dans la Manche mais les fils sont importés. Au total 65% de la production de Saint-James, qui inclut aussi des marinières, des chemises et des pantalons, est français, tandis que Armor-Lux, mise en avant en octobre dernier par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, ne réalise que 40% de sa production en France.
La PME bretonne a perdu le marché de la police nationale, attribué le 17 avril par le ministère de l'Intérieur à la filiale du groupe GDF Suez. Arnaud Montebourg est intervenu pour que INEO partage le marché avec Armor-Lux qui habillait 120.000 policiers français depuis 2008. Ce marché représentait 20 millions d'euros hors taxe sur 5 ans.
Mais c'est finalement le normand Saint-James qui rafle la mise.
Bénéficiaire, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros en 2012 dont 30% à l'export, en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. La PME espère arriver sur le marché d'Amérique du Sud en 2014.
Notre reportage d'Aurélie Misery et Joël hamard