Orne : Lucas, 10 ans, métis, harcelé dans son école

Insultes, brimades, et même des coups. Lucas, depuis le mois de septembre, est la cible de certains élèves de sa nouvelle école. Sa mère estime que les autorités n'ont rien fait pour arrêter ce qu'elle considère comme du harcèlement. 

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Une petite école de campagne, dans l'Orne. A Neuilly-le-Bisson, près d'Alençon.
C'est dans ce cadre paisible que depuis plusieurs mois un enfant de 10 ans subit un harcèlement de la part de certains de ses "'camarades" de classe.

Dès que Lucas arrive dans sa nouvelle école, en septembre dernier, plusieurs garçons le prennent comme souffre-douleur, en raison de sa couleur de peau. Ils le surnomment "Black Vache", lui adressent régulièrement des insultes racistes, lui font subir des brimades dans la cour de récréation ... 

Sa mère intervient pour calmer les choses, mais en vain. 
Le harcélement continue, jusque dans le bus où les élèves ne veulent pas s'assoir à côte de Lucas, parce que "ça pue". 
Fin mai, dans la cour de la cantine, quatre garçons s'en prennent à Lucas, l'entraînent sur la pelouse, l'insultent, puis le frappent. 
Il faudra l'intervention de l'employée de la cantine. 

La mère de Lucas avait signalé les problèmes de son fils dès le mois de novembre, par le biais du site du Ministère de l'éducation nationale "agir contre le harcélement à l'école".  
Elle a rencontré des responsables de l'académie, mais estime qu'à l'issue de ces entrevues, "rien n'a bougé".  

Une plainte et un courrier au ministre

Suite à l'agression de son fils, elle a déposé une plainte. Et elle a écrit au ministre. 
Elle attend "une prise de conscience générale" pour que cesse le harcèlement. 
Selon le directeur général des services de l'Education nationale dans l'Orne, le cas de Lucas reste exceptionnel pour le primaire, et il affirme avoir pris des dispositions.  

Au niveau de l'école, un conseil des maîtres aura lieu mardi prochain, pour discuter d'éventuelles sanctions à l'encontre des quatre garçons auteurs de l'agression de Lucas. 
Voir le reportage d'Hélène Jacques et Christophe Meunier

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